Ce sont des chercheurs britanniques et américains qui ont publié sur la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) le 30 mars dernier les résultats de cette étude toute particulière.
En effet, ces chercheurs sont parvenus à plusieurs conclusions, mais restent perplexes devant ces résultats auxquels ils ne parviennent pas à attribuer de raisons valables.
Une chance de survie alternée selon le sexe de l’embryon
Premièrement, les embryons féminins sont au départ en meilleure santé que les embryons masculins. Cependant, ils deviennent pourtant plus fragiles à partir de la 6ème semaine de grossesse.
Une remarque d’autant plus surprenante que si on parle d’embryons « anormaux » ce sont le plus souvent les embryons masculins qui sont concernés et sont exposés à une mortalité plus forte au cours des deux premières semaines de grossesse.
Enfin, ces chercheurs ont affirmé que les fœtus féminins sont plus assujettis à la mortalité prénatale entre la 10ème et la 28ème semaine.
Résumons-nous : si les embryons féminins deviennent plus fragiles à la 10ème semaine, les embryons masculins le sont en l’occurrence durant les deux premières semaines.
« Le rapport des sexes parmi les embryons anormaux est biaisé en faveur des mâles, le rapport parmi les embryons normaux en faveur des femelles », écrit l’équipe du Dr Steven Orzack, principal auteur de l’étude. « Ces biais sont associés au statut normal/anormal des chromosomes sexuels et des chromosomes 15 et 17 ».
Un développement distinct selon le sexe du fœtus
C’est donc d’après ces observations que les chercheurs ont distingué deux points essentiels. Si les embryons féminins sont moins concernés par les anomalies de développement, ils sont cependant plus concernés par la mortalité prénatale entre la 10ème et la 28ème semaine.
Au contraire, si les embryons masculins sont davantage concernés par les anomalies de formation, une fois les deux premières semaines de grossesse passées, ils sont moins touchés par la mortalité prénatale.
Un résultat qui prouve une inégalité dans le développement des fœtus selon leur sexe. » Ce sont des aperçus fondamentaux sur le développement humain précoce « , expliquent les chercheurs. Ces derniers doivent maintenant se pencher sur les raisons qui rendent les embryons féminins plus fragiles que les masculins ! Et si le fameux (et controversé) axiome de « sexe faible » venait de là… ?