Le dépistage du diabète gestationnel, entre la 24e et la 28e SA, est souvent un sujet d’inquiétude, d’autant que le résultat positif du test entérine une situation qui impose un régime strict et plus d’activité physique pendant les dernières semaines de grossesse. Pouvoir le prédire plus en amont permettrait sans nul doute de contrôler plus facilement ce diabète gestationnel qui peut être à l’origine de complications obstétricales. Et ce sera sans doute bientôt le cas, selon une étude britannique, qui préconise un dépistage dès la 20e semaine SA.
Le diabète gestationnel, qu’est-ce-que c’est ?
Le diabète gestationnel (ou diabète de grossesse) survient chez la future maman au cours du 2ème trimestre, soit de la 14ème à la 27ème semaine de grossesse, et en général plutôt vers la fin du second trimestre. C’est une complication de la grossesse due à une intolérance aux glucides, qui entraîne un excès de sucre dans le sang, on appelle cela une hyperglycémie. Le diabète gestationnel doit être surveillé de très près mais aussi très vite pris en charge car il existe un risque pour la femme enceinte, tout comme pour le bébé. En moyenne, il touche une femme enceinte sur cinq.
Pouvoir déterminer la pathologie à 20 SA
Selon des chercheurs britanniques, il serait possible de dépister plus en amont le diabète gestationnel, soit dès la 20ème semaine. Ce qui serait une solution afin d’éviter que la santé de maman ou du bébé en pâtisse. En effet, la maman peut présenter une pré-éclampsie ou des complications rénales voire même accoucher prématurément, ce qui n’est pas bénin pour le bébé. Lequel peut aussi souffrir d’hypoglycémie néonatale, présenter un poids de naissance très élevé, développer une jaunisse très accentuée ou, plus rarement, un diabète de type 2.
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques, originaires de l’université de Cambridge, basée au Royaume-Uni, ont analysé les données de 4 069 femmes enceintes de leur premier bébé. Ils ont également mesuré les taux de croissance de bébé dans le ventre de leur maman. Les futures mamans ont ensuite été réparties en deux groupes : celles auxquelles on avait dépisté un diabète gestationnel à 28 SA et les autres.
En examinant les échographies, les chercheurs ont noté un élément informatif qui va permettre de prédire plus tôt le risque de diabète gestationnel : en effet, les bébés, de mères atteintes ou pas, avaient tous le même développement à 20 semaines SA. Mais, ensuite, les fœtus portés par les mères atteintes de diabète gestationnel avaient tous une croissance soudaine assez exceptionnelle, à partir de la 20e semaine. Ce qui semble donc indiquer que le diabète gestationnel est dépistable dès ce moment.
Dépister plus tôt permettrait de mettre en place plus rapidement un régime adapté et de réduire ainsi le risque de complications obstétricales et néonatales.