Nicki Owen a raconté au site britannique du Mirror sa douloureuse grossesse qui aurait pu très mal se finir, pour elle comme pour sa petite fille. Déjà mère d’un petit Lucas après une grossesse difficile, cette professeur de musique de 36 ans espérait un meilleur déroulement pour la naissance de son deuxième enfant.
Lors de la première grossesse de Nicki, la jeune femme a été hospitalisée trois fois à cause de violentes nausées, un syndrome qui touche 15 à 20% des femmes enceintes et qui est appelé hyperémèse. Son petit Lucas est né prématuré mais va bien et a aujourd’hui 4 ans. Enceinte d’une petite fille, Nicki déclare que sa grossesse était tendue et risquée depuis le début.
Hyperémèse, saignements, grippe et trop fort rythme cardiaque
Enceinte de 28 semaines, Nicki Owen avait déjà souffert de nombreux maux: hyperémèse, deux saignements qui ont mis son bébé en danger, une bonne grippe et une fréquence cardiaque trop élevée. Une fois de retour chez elle après s’être soignée, son état empire mais les médecins n’y prêtent pas attention et mettent ses inquiétudes sur le compte de ses hormones de grossesse.
La jeune femme raconte : « J’étais au téléphone et vers 16 heures je sens une horrible douleur dans ma poitrine. » Voulant rester calme face à son petit Nicolas de 4 ans, la jeune femme appelle alors les urgences sentant que quelque chose de grave est en train de se passer: « La douleur descendait dans mes bras et j’ai commencé à avoir mal à la tête. »
Gardant son sang-froid pour son fils, Nicki commence tout de même à paniquer, surtout que l’ambulance s’arrêtait à tous les feux et ne prenait pas son état au sérieux. Ils lui font tout de même passer quelques examens mais la jeune femme reste inquiète: « Je pense qu’ils avaient décidé que ce n’était pas un problème cardiaque. Ils m’ont demandé à contre-coeur: ‘Je suppose que vous voulez faire d’autres examens?’ J’ai bien sûr dit oui! »
« Vous êtes enceinte, c’est les hormones, pas votre coeur »
Toujours pas prise au sérieux, Nicki s’interroge dès le chemin qui la mène à l’hôpital. L’ambulancier lui dit qu’elle panique alors qu’elle était en fait très calme. Ce dernier ajoute même: « Si vous aviez une crise cardiaque, là vous auriez pu paniquer. En plus vous êtes une femme et vous êtes enceinte et pleine d’oestrogènes. Ca ne peut pas être votre coeur. »
Avant d’arriver à l’hôpital, la jeune maman a de nouveau vomi, ce qui est un symptôme de la crise cardiaque mais qui a été attribué à son état de femme enceinte. Alors que la douleur était de plus en plus forte, Nicki se sentait partir et a enfin entendu l’équipe médicale chuchoter qu’elle serait atteinte d’une dissection de l’artère coronaire : il s’agit d’une maladie rare qui touche le plus souvent des femmes et peut se traduire parfois par un infarctus, comme chez Nicki.
Un accouchement naturel mais une rechute
Après avoir été placée dans l’unité cardiologie de l’hôpital, la Britannique a fait l’objet d’une réunion d’urgence de la part de l’équipe médicale qui ont décidé d’une césarienne facultative alors qu’elle serait à sa 33ème semaine de grossesse. Quatre jours avant le jour de la césarienne, le col de Nicki était dilaté de 2 centimètres et elle avait perdu les eaux. Lorsque l’anesthésiste lui a demandé si elle voulait une péridurale, la jeune femme a répondu : « Je ne pense pas que nous avons le temps pour cela. »
Quelques temps après la petite Erin voyait le jour. Nicki décrit son accouchement: « Pas de péridurale, pas de monitoring, juste une sage-femme présente… Un accouchement qui s’est passé bien différemment de leur plan millimétré ! » Si le bébé est prématuré mais en bonne santé, la jeune maman a été victime peu après son accouchement d’une seconde dissection aortique, heureusement rapidement prise en charge.
La maman et son bébé vont mieux
Huit mois après la naissance d’Erin, le bébé se porte bien mais sa maman est toujours fatiguée même si ça va beaucoup mieux.
Elle a pu regagner son domicile mais souffre de se fatiguer très rapidement. Elle a déclaré au Mirror : »Cette mésaventure m’a donné un nouveau regard sur la vie. Je remarque comment tout peut changer ou se finir en un instant. » Nicki Owen conclut : « Je suis si heureuse d’avoir persévéré en disant que quelque chose n’allait pas car si j’avais pensé que c’était juste une crise de panique, mon histoire se serait terminée bien différemment. »