Les réseaux sociaux, c’est le quotidien des ados, ils n’ont quasiment jamais vécu sans, depuis leur apparition en 2007. Une évolution qui n’a pas fait que rapprocher les personnes mais qui a aussi bouleversé la courbe des grossesses précoces.
En effet, selon une étude réalisée uniquement en Angleterre et au Pays de Galles par l’Office national britannique pour les statistiques, le taux de femmes enceintes âgées de 18 ans a baissé de 45% depuis cette fameuse année 2007. Il y a 50 ans, l’Angleterre était championne des grossesses précoces. A présent, ce taux de grossesses adolescentes est revenu au plus bas. Si, en 2007, 41,6 femmes mineures sur 1000 sont devenues mamans, l’année d’après, alors que Facebook se développait, 39,9 jeunes femmes sont tombées enceintes. Au bout d’un an, une baisse se voyait déjà.
L’alcool et la drogue, en baisse également
L’étude ne montre pas seulement qu’il y a moins de jeunes femmes de 18 ans qui attendent un enfant en Angleterre. En effet, les chercheurs ont aussi démontré qu’au même moment, les jeunes consommaient beaucoup moins de drogues et d’alcool. Une raison ? Les réseaux sociaux rapprochent et éloignent en même temps. Alors selon eux, si on peut se parler de chez soi, pourquoi prendre la peine de se déplacer et de se rencontrer ? Or, souvent, l’alcool et la drogue sont des pratiques partagées en soirées.
Selon les experts, en restant derrière l’écran de leur ordinateur, les jeunes risquent moins de prendre de drogues, de boire de l’alcool, et ont donc moins de rapports sexuels. Mais le problème reste l’addiction aux relations virtuelles. En effet, si, ados, les réseaux sociaux limitent les risques d’une sexualité trop précoce et mal informée, le danger, à l’âge adulte, c’est de ne pas savoir entrer dans la vraie vie sans passer par le filtre de l’ordinateur et de la virtualité.
Et en France ?
En France, selon les chiffres donnés par le journal La Croix, il y a environ 4 500 naissances chez les jeunes femmes de moins de 18 ans. Un taux qui reste très inférieur à celui des Etats-Unis qui est dix fois plus élevé. Selon l’association Gynécologie sans frontières, chaque jour dans le monde 38 500 de ces grossesses « adolescentes » sont recensées.