Aspirine et anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le kétoprofène présentent un risque pour le fœtus. L’information n’est pas nouvelle, mais le Centre de Référence sur les Agents Tératogènes (CRAT) vient de renouveler ses appels à la prudence.
Au Centre de Référence sur les Agents Tératogènes (CRAT), le discours n’a pas changé depuis des années : « Tous les AINS peuvent provoquer une toxicité foetale et/ou néonatale cardiaque et/ou rénale, parfois irréversible, voire fatale, en particulier à partir du 6ème mois de grossesse ». Alors comment se soigner quand on souffre de douleurs dorsales, de maux de tête ou autres désagréments ?
Les recommandations du CRAT
- éviter au maximum la prise d’AINS jusqu’au 6ème de grossesse
- toujours demander conseil à la sage-femme ou au médecin avant de prendre de l’aspirine au cours des 5 premiers mois de grossesse
- au-delà du 6ème mois (24 semaines d’aménorrhée), l’utilisation d’AINS est formellement contre-indiquée
Par quoi les remplacer ?
Essentiellement par du paracétamol, en traitement de première intention, selon les conseils du Pr Jacques Lansac, Professeur des Universités et gynécologue-obstétricien au CHU de Tours. Et gare à l’automédication ! Et cela d’autant plus pendant la grossesse, car certaines douleurs bénignes habituellement comme un simple mal de crâne, peuvent dissimuler une pathologie gravidique grave, comme une hypertension artérielle ou encore une fièvre qui peut être le signe d’une infection dangereuse pour bébé.
Quoi qu’il en soit, il est fortement recommandé de toujours demander l’avis d’une sage-femme ou d’un médecin afin de prendre un médicament, quel qu’il soit, pendant toute la durée de la grossesse.