
Devoir répondre de ses actes. En Allemagne, lorsqu’une femme donnera naissance à un bébé né d’une relation extraconjugale, elle devra avouer le nom du père biologique à son conjoint afin que le véritable père puisse assumer sa part de responsabilité financière. En effet, cela fait partie du projet de loi qui devrait être adopté le mercredi 31 août 2016, en conseil des ministres avant d’être présenté au Parlement, a déclaré le ministre de la Justice Heiko Maas à l’AFP.
Lundi 29 août 2016, le ministre de la justice annonçait ce nouveau projet de loi. Le but ? Faire participer le père biologique de l’enfant né d’une infidélité aux frais de son éducation. Le ministre Heiko Maas a déclaré à l’AFP : « Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens de recours légaux aux « faux pères ». La mère ne doit pouvoir garder le silence que s’il y a des raisons très sérieuses de ne pas identifier le père biologique ».
La mère sera obligée de dévoiler le nom du véritable père
Ainsi, lorsqu’un père aura des doutes sur sa paternité et décidera de la contester, il pourra obliger la mère de l’enfant à dévoiler le (ou les) nom(s) de l’ (ou des) amant(s) qu’elle a eu au moment de la conception du bébé. Ainsi, la vérité éclatera et l’identité du père biologique sera connue (ndlr, en principe). Mais ce n’est pas tout ! En effet, les maris trompés pourront alors, selon le texte, exiger un remboursement des frais d’entretien de l’enfant auprès du véritable père sur une période qui peut aller jusqu’à deux ans.
Toutefois, pour le moment, le ministre de la Justice n’a pas encore annoncé quelle sanction pourrait avoir la mère qui refuse de dévoiler le nom du géniteur de l’enfant. Et que peut la loi face aux aventures d’un soir trop arrosé avec un bel inconnu dont la maman ignore tout, à commencer par son nom ? La loi ne risque-t-elle pas de se montrer discriminatoire en traquant les relations déclarées mais en se montrant impuissante face aux passions éphémères ? Pas si simple, le débat….