Selon un rapport de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (ANSES), l’apport médian d’iode en France est aujourd’hui insuffisant. En effet, l’iodurie (présence dans le sang) des femmes françaises se situe à 82 µg/l de sang, alors que l’OMS définit une carence à moins de 100 µg/l. Cette carence devient plus inquiétante chez les femmes enceintes, car leurs besoins augmentent. Un manque de cet oligo-élément peut faire obstacle au développement cérébral du foetus. On fait le point.
Qu’est-ce que l’iode ?
Il s’agit d’un oligo-élément indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde. Les apports nécessaires varient selon l’âge, la situation physiologique ou le sexe.
Où trouve-t-on l’iode ?
Selon l’ANSES, trouve de l’iode principalement dans les produits de la mer comme les crustacés ou les mollusques, mais aussi dans les algues. Les œufs, les produits laitiers et les céréaliers en contiennent également. Enfin, certains sels de table sont enrichis pour en offrir davantage.
En quelle quantité en ai-je besoin pendant ma grossesse ?
Pendant la grossesse, les besoins augmentent. En effet, l’apport recommandé passe de 150 µg par jour à 200 (idem en cas d’allaitement). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), » une carence en iode pendant la grossesse est associée à des anomalies congénitales, à une diminution des capacités intellectuelles et au crétinisme ainsi qu’à un goitre maternel et fœtal « . Accompagnée de l’UNICEF, l’OMS recommande une supplémentation en iode pour les femmes enceintes et allaitantes dans les pays où moins de 20 % des ménages n’ont pas accès au sel iodé.
Quels sont les besoins du bébé ?
Jusqu’au sixième mois du nourrisson, la société de pédiatrie suisse recommande un apport de 72 µg par jour. L’OMS recommande ensuite 90 µg par jour jusqu’aux cinq ans du petit. Le lait maternel contient naturellement de l’iode. Cependant, si votre médecin juge que vos apports en iode ne sont pas suffisants, une éventuelle supplémentation peut vous être prescrite. Les laits maternisés contiennent également la dose nécessaire d’iode pour les nourrissons.
Peut-on prendre trop d’iode ?
Malgré tous les bienfaits de l’iode, l’excès reste néfaste. En effet, il peut entraîner une hyperthyroïdie, un fonctionnement trop actif de la thyroïde. Celle-ci génère des nausées, des suées, de la tachycardie, etc. Paradoxalement, l’excès de cet oligoélément peut également engendrer une hypothyroïdie. La thyroïde fonctionne alors en sous-régime et s’hypertrophie, ce qui forme un goître. Il faut donc TOUJOURS demandé à son médecin avant de se supplémenter.
Sources
Dictionnaire de l’Académie de médecine