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Ma grossesse, je l’ai vécue seule

Salut moi c’est Hélène. J’ai été enceinte quand j’avais 25 ans et le papa m’a quitté pendant ma grossesse. Plus l’accouchement se rapprochait, plus il avait peur et il ne se sentait pas capable d’assumer l’arrivée du bébé. Mon ange n’a jamais connu son papa et ne pas avoir de référence le paralysait…

Ma relation in utero avec bébé

J’ai travaillé durant ma grossesse, et ça se passait plutôt bien. J’avais une relation intime avec mon bébé, que je sentais bouger dans mon ventre, à qui je parlais durant mes soirées, seule avec lui. J’ai vécu cette période comme une méditation, un recueillement sur moi-même, mes sensations intérieures, c’était très agréable.

Née dans une famille où la majorité des couples sont divorcés, je n’envisageais pas cette grossesse comme les fondations d’une famille, c’était beaucoup plus centré sur mon désir de devenir mère. A l’époque, je ne le réalisais pas forcément, mais avec du recul, c’est devenu évident. C’est sans doute pour ça que je n’ai jamais été malheureuse de ma situation, au contraire, j’étais folle de joie à l’idée d’être enceinte et de découvrir bientôt mon enfant, de la relation que nous allions avoir, et des aventures que nous allions vivre. J’ai été très heureuse toute ma grossesse.

Retour chez maman pour vivre la fin de ma grossesse

Vers 7 mois, je suis revenue vivre chez ma maman. J’ai changé ma chambre de jeune fille en chambre pour le bébé, et nous sommes restés vivre presque un an avec ma mère le temps que je rebondisse. J’avais de la colère à cette période et je partageais beaucoup de soucis avec ma mère, cela suite au divorce de mes parents, à ses problèmes personnels mal gérés… Lors de l’accouchement, j’ai vécu le travail seule, et j’en étais contente car je n’avais pas forcément envie de partager ma souffrance. J’étais plutôt bien encadrée par les sages-femmes, attentives et psychologues face à ma situation sans papa.

Ma maman est venue à la fin pour la naissance et c’est elle qui a coupé le cordon. J’ai eu une petite fille, et cela a arrangé beaucoup de choses entre ma mère et moi. Elle est devenue la grand-mère, moi la mère et le bébé la fille, une hiérarchie s’est remise en place, nécessaire à l’équilibre de ma famille. J’avais besoin des conseils de ma maman, qui était présente pour me les donner. Depuis cette expérience, nous sommes très proches.

Quand le papa est réapparu

Le papa n’a vu sa fille que 15 jours après, et depuis nous avons très peu de nouvelles. J’ai culpabilisé, surtout ces dernières années où ma fille grandit, car socialement, un enfant est mieux avec un père et une mère, mais j’ai aimé, je crois, avoir l’unanimité sur l’éducation de mon enfant et vivre cette relation avec elle que j’ai encore maintenant. Elle a l’autorité masculine des hommes de ma famille, mes frères, mon père, mon petit-ami.

L’arrivée d’un deuxième enfant

Pour mon deuxième bébé, j’ai voulu tout le package : fiancé, situation stable, bisous sur mon ventre … J’ai été beaucoup moins égoïste. Je souhaitais construire une famille, offrir un frère ou une sœur à ma fille. J’ai aimé vivre la grossesse à deux, sentir le père proche et attentif, j’ai apprécié sa présence à l’accouchement, très forte et douce, et j’aime toujours sa place vis-à-vis de notre fils, de ma fille qu’il adore comme sa propre fille, et nos projets sur du long terme. Mais je ne regrette pas d’avoir vécu ma première grossesse en solo. Il y a des douleurs dans le cœur qui mettent du temps à guérir pour être prête à prendre le risque de bâtir une famille, et donc de prendre le risque de tout voir s’écrouler. Quand on a une famille en morceaux, être une maman solo est probablement une solution de facilité pour ne pas passer à coté de la maternité.

Je sais que ma fille pense parfois à son père…

… Qu’elle se trouve des points communs avec lui et qu’elle reprendra contact avec ce dernier un jour quand le moment sera le bon, et je trouve cela très bien. Un père c’est indispensable, même dans l’imaginaire. La pression sociale, scolaire… est très forte. Il faut qu’un enfant puisse mettre un nom sur des papiers scolaires, une profession, même si les parents sont séparés, et sans dévoiler forcément la réalité du couple. On ne peut pas priver un enfant d’un de ses parents, mais on peut très bien vivre seule avec son enfant, faire des projets et reconstruire sa vie avec quelqu’un quand le moment est le bon.

Bonne chance à toutes les mamans solos

En se détachant des codes classiques du modèle de famille avec lequel on a grandi, on peut trouver des joies immenses dans n’importe quelle situation que la vie offre, même s’il faut faire le deuil de ce qu’on avait imaginé comme famille idéale depuis petite, souvent le papa, la maman, les enfants… La vie est riche d’enseignements, il faut l’accepter comme elle vient, et alors aucune déception ne peut venir ternir la joie d’une naissance.

 

 

 

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