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Que penser du dépistage préimplantatoire en cas de stérilité ?

C’est à cette question que les Suisses sont appelés à répondre le 14 juin. En effet, alors que la plupart des pays européens ont autorisé le dépistage préimplantatoire en parcours de fécondation in vitro pour assurer les meilleures chances de grossesse aux futurs parents, la Suisse interdit encore cette pratique. Mais ce n’est pas du goût de toutes les instances politiques qui appellent les Helvètes à se positionner à ce propos par un vote de référendum.

On n’y pense pas toujours, mais en France, finalement, même si le parcours de procréation médicalement assistée est compliqué et pas toujours source de succès, on a tout de même la chance d’avoir une législation plus souple qu’ailleurs.

Ainsi, en Suisse, pays pourtant voisin et très en avance dans d’autres domaines touchant à l’éthique médicale, le dépistage préimplantatoire qui permet de sélectionner des embryons viables, non porteurs de maladies héréditaires, n’est pas autorisé. Et pourtant, le taux de natalité de la Suisse n’est pas ascensionnel.

 

Des risques pour la santé

Actuellement, quand une femme suit un parcours de procréation médicalement assistée (PMA), deux ou trois ovules non analysées sont implantées dans son utérus. Aucune garantie de viabilité puisque un ovule sur six seulement est viable. C’est un peu la roulette russe. Mais ce n’est pas le seul écueil.
 
Car l’implantation est forcément multiple pour essayer d’obtenir une grossesse. Donc, quand ça fonctionne, il y a un risque de grossesse multiple une fois sur cinq, ce qui n’est pas neutre sachant que les femmes qui arrivent sur ce parcours approchent parfois la quarantaine : grossesse tardive et grossesse multiples, deux facteurs de risques cumulés !
 
A ceci s’ajoute le fait qu’il faudra donc attendre quelques semaines pour savoir si le fœtus est porteur ou non d’une maladie génétique.
Quelle que soit la force du désir d’enfant, lorsqu’une maladie héréditaire est dépistée, les couples décident de mettre fin à la grossesse 9 fois sur 10. Les partis politiques souhaitant l’évolution de la loi dénoncent ce qu’ils appellent  une « grossesse à l’essai ».

Seul recours, se rendre à l’étranger

Comme pour certains cas en France (célibataires, limite d’âge atteinte, souhait de choisir le sexe…), les Suisses qui souhaitent bénéficier d’un parcours de PMA plus moderne avec dépistage préimplantatoire doivent se rendre à l’étranger.
 
Et cela crée des inégalités de fait, ce choix étant coûteux et pas forcément à la portée de toutes les femmes et de tous les couples qui souhaitent un parcours de PMA réussi (plus de risques d’échec sans dépistage préimplantatoire) et un enfant non porteur d’une maladie héréditaire en bonne santé.


 

Faire évoluer dans le respect de l’humain

Les militants d’une évolution de l’article constitutionnel portant sur le dépistage préimplantatoire précisent bien que si la loi évolue, il ne sera pas question de faire ce dépistage « pour développer chez l’enfant certaines qualités ou pour faire de la recherche » et qu’il sera réservé pour les cas de stérilité uniquement et pour prévenir le risque d’une maladie héréditaire.
 
Ainsi, pour eux, il suffit de regarder ce qui se passe dans la plupart des autres pays actuellement pour réaliser que le dépistage préimplantatoire, tant qu’il est limité aux maladies héréditaires, n’a pas engendré de dérapages eugéniques. Même si régulièrement revient sur le tapis la question controversée d’y inclure les malformations chromosomiques.
 
Pour la Commission nationale d’éthique suisse, faire évoluer le cadre vers un dépistage préimplantatoire serait un meilleur choix car, reconnait-elle, « un dépistage est moins lourd à vivre psychologiquement qu’un avortement thérapeutique ». On le croit sans peine. Qui plus est, tant que le dépistage préimplantatoire reste facultatif pour les couples que cela pourrait choquer, la « morale » n’est-elle pas sauve ?
 
De même que certains couples choisissent d’accueillir un enfant porteur de trisomie 21, les couples qui ne souhaitent pas faire le tri d’une maladie héréditaire et prendre le risque d’un échec de FIV ou d’une grossesse multiple pourraient garder ce choix.
 
Dans ce cadre, pourquoi ne pas faire évoluer la loi ? Réponse le 14 juin quand les Suisses se prononceront dans les urnes sur cette question sensible du dépistage préimplantatoire.
 
sujet du jour depistage preimplantoire

 

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