Pour commencer, rappelons que la pratique sportive en général n’a pas de conséquences néfastes sur la fertilité. La Fertility Society of Australia explique même qu’un « exercice physique modéré et régulier peut améliorer la fertilité et les chances d’avoir un bébé grâce à la PMA ». Faire de l’exercice physique reste une bonne chose même si vous voulez avoir un enfant. On fait le point sur le sport et la fertilité.
Est-ce que le sport intensif réduit la fertilité ?
En effet, une pratique intensive peut représenter un obstacle à la conception. La NTNU (Université norvégienne de science et technologie) a observé que « l’exercice physique trop fréquent et intense semble réduire la fertilité d’une jeune femme ». Sur une population de 3 000 femmes, celles qui avaient l’habitude de s’entraîner jusqu’à l’épuisement tous les jours avaient 3.5 fois plus de chances de connaître une baisse de fertilité. Sportives de haut niveau, n’ayez pas peur. Selon les chercheurs, les effets du sport intensifs sur la fertilité ne sont pas permanents.
Est-ce que le sport empêche la FIV ?
Direction la Caroline du Nord, pour répondre à cette question… par la négative ! Les chercheurs ont interrogé 121 femmes sur leurs activités sportives l’année précédant leur recours à la PMA. Ils en ont conclu qu’un » mode actif de vie au cours de l’année précédente a eu un impact favorable sur les résultats de la FIV« . Les chercheurs expliquent cet effet positif par le fait qu’une activité physique modérée augmente la sensibilité à l’insuline. Cela réduit l’hyperinsulinisme qui fait obstacle à l’adhésion à l’interface mère-fœtus pendant l’implantation.
Faire du sport augmenterait la qualité des ovocytes
Bon, soyons clairs, l’étude qui avance cette hypothèse se base sur des tests menés sur des souris. L’équipe de recherche de l’Université de Washington a démontré qu’en faisant faire de l’exercice aux rongeurs, on pouvait améliorer le métabolisme de leurs ovocytes. Elle rappelle également que l’exercice s’il peut adoucir les conséquences d’une alimentation trop grasse, ne les inverse pas. Cette étude optimiste ouvre le champ à d’autres recherches sur la corrélation entre exercice et qualité des ovocytes.
Pratiquer une activité physique réduit les risques de diabète gestationnel
Une étude de l’université de l’Iowa a analysé les données de plus de 1 300 femmes. Il en ressort que les femmes pratiquant une activité physique régulière avant la grossesse ont beaucoup moins de risques de souffrir d’un diabète gestationnel que les femmes ne pratiquant pas d’exercice physique. En effet, les sportives avaient 21 % de risques en moins de souffrir d’un diabète gestationnel. Les auteurs soulignent ainsi l’importance d’être en bonne forme physique avant de débuter une grossesse. Une activité régulière d’environ 30 minutes par jour tout au long de la semaine reste bénéfique, même avant la grossesse.
L’obésité augmente-t-elle l’infertilité ?
Enfin, le sport lutte contre l’obésité. Et l’obésité et la fertilité ne font pas bon ménage. Chez les femmes, l’obésité entraîne un risque accru du syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK et d’anovulation (absence d’ovulation). Elle cause également une augmentation des difficultés à concevoir même en cas d’ovulation normale. Rappelons cependant que l’obésité reste aussi un obstacle à la fertilité masculine. En effet, elle expose à l’oligospermie (manque de spermatozoïdes dans l’éjaculat) et à des troubles érectiles.
Sources
The Fertility Society of Australia
Reproductive Biology & Endocrinology
NTNU Université norvégienne de science et technologie
Reproduction (revue scientifique britannique)