A la Rochelle, un couple de parents d’origine malienne rend hommage à un personnage qu’il apprécie beaucoup en appelant leur fils…. ?
Le petit Hamadou Peûl né en 2014, porte en troisième et quatrième prénoms : François, Hollande. Les parents vouent en effet une véritable admiration au président la République française depuis l’intervention militaire au Mali, l’opération Serval qui avait pour but de soutenir les troupes maliennes cherchant à repousser une offensive des groupes armés islamistes.
Petit souci tout de même pour cette famille, puisque le service d’état-civil de la mairie de la Rochelle a préféré prévenir le procureur de la République. « En général, quand on a une difficulté avec un prénom, on informe les parents et on arrive à se mettre d’accord avec eux pour qu’ils reviennent sur leur décision », explique Gwenaëlle Yhuel, du service état-civil. Mais à ce jour, la mairie n’a obtenu aucune réponse du procureur de la République.
Des cas similaires
Le choix du prénom, un casse-tête, une responsabilité… Cela n’empêche pas certains parents d’avoir des idées plutôt originales pour les prénoms de leurs tout-petits. On se rappelle de l’affaire Mégane Renaud par exemple.
D’autres parents comme notre couple cité plus haut ont aussi rendu hommage à des personnalités qu’ils apprécient particulièrement en appelant leurs enfants du même prénom ou nom. En 2013, c’est une petite Rihanna qui est née à Brazey-en-Plaine près de Dijon. Les parents avaient déjà appelé leur première fille, Djaysie pour rendre hommage au rappeur américain Jay Z.
Depuis 1993, l’officier de l’état-civil ne peut refuser les prénoms choisis par les parents sauf s’il estime que le prénom est de nature à porter préjudice à l’enfant. Il peut, dans ce cas, saisir le procureur de la République. Si à son tour, ce dernier juge le prénom contraire à la loi, il fait appel au magistrat qui saisit le juge aux affaires familiales. C’est lui qui a le dernier mot et qui peut donc s’opposer au prénom et ordonné sa suppression.