Le 24 janvier dernier, le magazine 60 Millions de consommateurs révélait dans une étude que 10 marques de couches pour bébé sur douze contiendraient des résidus chimiques, y compris dans les produits décrits comme étant « écologiques ». Afin de mesurer les risques réels, Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a demandé à l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) d’analyser les risques que peuvent présenter ces substances chimiques dans les couches de nos enfants.
Les différentes marques de couches seront passées au crible
Dans un courrier adressé à l’Anses le mercredi 25 janvier dernier, la Ministre de l’Environnement a demandé qu’une analyse « des risques liés à ces substances, en particulier dans le cas d’une exposition par contact chez le jeune enfant » soit réalisée. En parallèle, elle demande de délimiter, ou non, des seuils de tolérance des substances dans ces couches-culottes en fonction du temps et du mode d’exposition. Ségolène Royal a chargé également l’agence de donner au consommateur des recommandations sur la manière dont les couches devraient être fabriquées. Sauf que la réglementation, actuellement, n’oblige pas les fabricants à afficher la composition des couches sur l’emballage.
Le courrier envoyé à l’Anses n’était pas le seul signé de la Ministre de l’Environnement. En effet, Ségolène Royal a souhaité avertir le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, des « récentes alertes nationales sur la présence de substances dangereuses dans les textiles, les couches ou les protections hygiéniques ». Pour la Ministre, cette situation n’est pas tolérable et insiste pour que le consommateur puisse disposer de plus d’informations sur le produit qu’il souhaite acheter. Toutefois, elle a tenu à remercier la Commission européenne des « premiers projets de réglementation de restriction des substances classées cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques dans les textiles », tout en l’invitant à mettre en place ces nouvelles limites ou interdictions au plus vite. Affaire à suivre donc…