Quand on est enceinte, prendre des médicaments, c’est un vrai casse-tête. On pensait que le paracétamol était une valeur sûre… et on pourrait bien s’être trompé ! Une étude récente effectuée par des chercheurs de l’Université d’Edimbourg en Ecosse met en évidence le lien entre paracétamol et problème de développement chez les bébés masculins.
Le paracétamol nuirait au futur de l’enfant
En effet, prendre du paracétamol pendant la grossesse, et surtout à partir du deuxième trimestre n’est pas sans conséquence. Cette récente étude affirme qu’il causerait des troubles du développement chez les petits garçons. L’étude a été réalisée sur des souris : les chercheurs leur ont administré une dose journalière de paracétamol et dans 45% des cas, la production de testostérone a baissé au bout de sept jours de traitement.
Quelles conséquences pour un fœtus ? Pour votre bébé, la baisse de production de testostérone peut empêcher la descente d’un testicule ou encore provoquer l’infertilité masculine.
Faut-il proscrire le paracétamol ?
Les études ne semblent pas aller dans ce sens. Selon le professeur Ron Mitchell, l’un des chercheurs de l’étude, il faut « prendre la dose minimale dans un laps de temps le plus restreint ». En effet, les cas de problèmes chez l’enfant des suites d’une prise de paracétamol ont été avérés dans les cas où la femme enceinte dépassait la limite conseillée du médicament ou bien quand elle en prenait trop souvent ou pendant trop longtemps.
Le docteur Michael Grynberg, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Antoine-Béclère, a réagi sur ce thème lors de l’émission AllôDocteur sur France 5 et se montrait rassurant quant à ces études :« ce traitement pourrait être responsable d’anomalies du développement chez le fœtus masculin lorsqu’il est pris régulièrement et à fortes doses ». Cependant il restait très clair sur le fait que cette étude doit être prise en compte et qu’il faut faire attention à toute prise de médicament pendant sa grossesse.