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Concevoir un enfant avec un coparent : mode d’emploi

  • A la recherche du futur père ou de la future mère de son enfant
  • Qu'est-ce que la coparentalité ?
  • A qui s’adressent les sites de coparentalité ?
  • Les limites des sites dédiés à la coparentalité
  • Coparentalité : Quel vécu de la périnatalité ?

Votre attention a peut-être été récemment attirée sur les réseaux sociaux par des publications de sites de petites annonces, comme Coparentalys, un site dédié à la recherche d’une personne pour concevoir un enfant. Piqués par notre curiosité naturelle nous sommes allés voir.

A la recherche du futur père ou de la future mère de son enfant

A la manière d’un site de rencontre amoureuse, vous pouvez en effet désormais partir à la recherche du futur père ou de la future mère de votre enfant, sur internet.  Vous rencontrez votre coparent, vous échangez sur votre vision du désir d’enfant et vous vous mettez d’accord. La particularité de cette recherche est qu’elle est complètement dissociée de la rencontre affective, amoureuse et qui permet la mise en contact pour un début de séduction en ligne. Ici, il est d’emblée question d’enfant en garde partagée, alternée, avec le souhait clairement affiché de ne pas faire vie commune.

Qu’est ce que la coparentalité ?

C’est le souhait d’avoir un enfant à deux, sans être en couple. La coparentalité, c’est à la base, selon la loi du 4 Mars 2002, détenir l’autorité parentale à deux, malgré le fait de ne pas vivre en couple suite à une séparation, cela dans l’intérêt de l’enfant. Aujourd’hui, ce terme est aussi attribué aux personnes ayant choisi de concevoir un enfant ensemble et d’en détenir à deux l’autorité parentale, sans avoir jamais été en couple auparavant. Ce concept de partage de l’autorité parentale sans forcément entrer dans le schéma classique du couple parental, a été initié par la communauté LGBT. Actuellement, il concerne les personnes homosexuelles, hétérosexuelles, mais aussi célibataires ou bien déjà en couple.

Face à ce phénomène en plein essor, des sites de rencontres en ligne se sont spécialisés dans la mise en relation de personnes désireuses de devenir un parent du nouveau genre, de devenir un coparent. Le site de rencontre Coparentalys permet à deux personnes de se rencontrer dans le but de devenir parents naturellement. Soit via une coparentalité « choisie » (et non « subie » à contrario du divorce) ou bien en choisissant un géniteur. Un « géniteur » est une personne qui conçoit naturellement un enfant par le biais d’une relation sexuelle. Il n’est pas un donneur de sperme pour une méthode d’assistance médicale à la procréation encadrée par les Centres D’Étude de Conservation des Œufs et du Sperme humain ou pour une insémination artisanale.

A qui s’adressent les sites de coparentalité ?

Au départ, principalement aux célibataires mais aussi aux personnes en couple mais dont le conjoint ne veut pas ou plus d’enfants. Ces personnes ne souhaitent pas changer leur mode de vie, mais simplement devenir parents et partager l’autorité parentale avec le géniteur, comme dans un couple conventionnel. Elles veulent faire un enfant avec un père ou une mère mais pas avec un conjoint. Le souhait commun des futurs parents est d’avoir un enfant sans être en couple. La coparentalité est donc choisie, réfléchie, préparée, anticipée et non subie comme dans le cas d’un divorce. Beaucoup de femmes en désir de maternité peuvent vouloir trouver un géniteur et élever seule l’enfant. Souvent l’horloge biologique contraint les femmes à respecter un certain âge dans le projet de grossesse. C’est ainsi que certaines choisissent de devenir maman solo avec un géniteur avant que cela ne soit trop tard. Le site leur permet de trouver l’homme qui leur convient pour les aider à tomber enceinte. Inversement, même si c’est moins fréquent, un homme peut aussi souhaiter aider une femme à devenir mère. Autre exemple, des couples homosexuels qui cherchent un géniteur. D’ailleurs pour les couples homosexuels, se rencontrer via internet pour réaliser un projet d’enfant, s’impose par la force des choses depuis toujours. Ils sont les pionniers en la matière. En fait, c’est la génération qui a connu les gardes partagées et qui scinde sans tabou vie conjugale et parentale qui est en demande. On note qu’il y a beaucoup d’hommes qui font appel à ces sites pour avoir une chance de devenir pères.

Mais là où cela devient intéressant, c’est qu’il y a aussi beaucoup de scénarios particuliers pour faire appel à la mise en relation à travers un tel site. Par exemple le désir de fonder un foyer. Des célibataires peuvent souhaiter trouver l’amour avec pour premier but de faire un enfant. Après tout, on peut bien tomber amoureux de son coparent ! Et ce n’est pas sur Tinder qu’on risque de le trouver. La contrainte du temps qui passe n’est pas le seul déclencheur. Certaines femmes, ayant eu de multiples relations amoureuses, font le choix clairement assumé de devenir maman seule et d’organiser leur vie ainsi.

En pratique, en France, selon la loi bioéthique, l’assistance médicale à la procréation n’est ni accessible aux femmes seules ni aux couples homosexuels. Donc les méthodes d’insémination artisanale et de gestation pour autrui, restent des pratiques qui ne permettent pas la reconnaissance du parent d’intention. C’est ici que la coparentalité offre, des vraies solutions car les enfants des futurs coparents doivent être conçus naturellement à deux.

Les limites des sites dédiés à la coparentalité

Les sites de rencontres sont une interface efficace et facile d’utilisation, mais restent des services de mise en relation. Comme un site de rencontre amoureuse, ils proposent des abonnements pour la parution d’une annonce sur le site. Plusieurs rubriques permettent aux différents profils de futurs coparents de se retrouver par affinités, selon leur projet de vie et leur projet parental. Mais les sites ne proposent pas de suivi par un réseau d’experts santé ou de juristes. D’ailleurs le site Coparentalys mentionne bien « Toute référence à la parentalité sur Coparentalys s’entend au sens de parentalité sociale et non légale et il appartient à l’Utilisateur de s’informer sur les principes et contraintes juridiques régissant les règles de filiation et d’accession à l’autorité parentale ». Il n’y a pas de suivi de votre parcours. En revanche il existe un forum pour partager les expériences entre membres. En fait, ces sites répondent à un changement sociétal au niveau de la construction de la famille et de la parentalité. Ce qui se faisait discrètement autrefois, utilise les moyens modernes de communication et de recherche, notamment depuis que le mariage est possible pour les couples homosexuels.

Le site permet donc de se rencontrer par affinité de projet et d’aborder les premières questions organisationnelles, comme le choix du nom de famille, l’éducation souhaitée, le double budget à prévoir pour le matériel nécessaire à l’enfant chez chacun de ses parents…

La manière d’organiser la conception physique naturelle de l’enfant pourra aussi être abordée. On se rend compte à cet égard que l’avènement de la médecine de la reproduction aura aidé les femmes à mieux connaître la fonction de reproduction et à maîtriser davantage la conception, en respectant les périodes d’ovulation.

Coparentalité : Quel vécu de la natalité ?

Le sujet de la coparentalité ne laisse jamais indifférent car il soulève de nombreuses questions éthiques, en témoignent les commentaires sur les réseaux sociaux. Chaque duo de coparents va inventer sa parentalité et poser ses limites. A l’étranger, les inséminations avec donneurs sont possibles pour tous, mais il n’y a pas de présence de père pour l’enfant. En France, au contraire dans la mesure où elle permet un partage dans un couple parental existant, même si il n’est pas un couple amoureux, la coparentalité trouve une vraie place. Cette notion de couple parental non amoureux et non consécutif à une séparation est nouvelle dans la société. Elle se crée en amont de la grossesse. Comme dans les couples parentaux classiques qui se forment avant la grossesse, cela peut être un succès ou un échec. Quant à la réaction des proches et notamment des parents des futurs coparents, qui ont plus ou moins subi les gardes alternées en cas de divorce, elle dépendra de leur propre vécu et de leur compréhension de cette nouvelle génération qui prend le pari de se saisir de la garde alternée, pour le meilleur et pour le pire !

Voici une vidéo très complète de témoignages, tirés de l’émission de France 2 « Ça commence aujourd’hui ».

Sources :

Legifrance.gouv.fr

Coparentalys.com

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