Pourquoi devient on parent ? J’ai beaucoup réfléchi à cette question et ma seule réponse, totalement égoïste et personnelle, c’est que je suis devenue maman pour donner de l’amour à un enfant, pour le chérir et le faire grandir du mieux que je peux. Et dans mon histoire d’amour à deux, l’envie d’aimer et de partager a été décuplée.
Je n’ai pas pensé ni à laisser une trace de moi sur la terre, ni à faire gonfler les chiffres de la natalité, ni à faire perdurer le genre humain.
Donner de l'amour maternel et accessoirement en recevoir aussi, fait partie des émotions et des sensations les plus fortes que l'on peut éprouver dans ce monde. En même temps je n'ai jamais osé faire des montagnes russes de dingue, j'ai du mal à comparer !
Cet amour inconditionnel que l'on donne et que l'on ressent est difficilement explicable et on ne peut exprimer le dixième de ce qui se passe à l'intérieur. Ce sentiment intense qui nous ferait soulever des montagnes, traverser des océans ou foncer dans le malotru qui vient de faire tomber notre enfant. Mais aussi l’impression de faire des montagnes russes dans cet état de parent justement entre l’amour qui submerge tout et le reste qui fait ressortir nos pires peurs ou notre côté sombre quand le chérubin adoré se tourne du côté obscur de la tête de mule.
J’ai gagné en assurance depuis que je suis maman, peut être parce qu’un enfant qui n’a rien demandé, dépend maintenant de moi et que je ne peux le laisser tomber. Je dois assurer aussi longtemps qu’il aura besoin de moi. Et pour cela je dois être encore plus forte que je ne le suis déjà.
C’est incroyablement galvanisant de se sentir la personne la plus importante du monde. Je ne suis présidente d’aucun pays, ni directrice d’aucune grande entreprise, ni pop star, ni oscarisée pour le meilleur film de l’année, ni sauveuse de l’humanité et pourtant je suis la personne la plus importante au monde (et je partage avec le papa !) aux yeux de mon enfant. Pas vous ?
Ma maternité c’est moi en mieux ou en pire, c’est moi puissance 10, c’est moi super héroïne de la vie quotidienne, c’est moi qui rit et qui pleure, qui rayonne ou qui tremble de peur, c’est moi transcendée par un mini moi, c’est moi que je n’aurais jamais pu connaître sans devenir maman.
Ce n’est pas de tout repos de jouer ce rôle mais qu’est ce que ça vaut le coup !
Carole Nipette
Publié le