
Dès le 5e mois, on est en quête du prénom. Surtout si l’échographie a révélé le sexe de bébé. Quand on flashe tous les deux sur les mêmes prénoms, le choix est moins cornélien que lorsque l’un aime ceux que l’autre déteste. Dans ce cas, comment choisir ?
Chloé ou Gabrielle, Erwann ou Rayan ? Parfois, même si c’est plus rare au premier enfant qu’au second et aux suivants, aucun prénom ne « tilte » vraiment. Ni chez papa, ni chez maman. Dans ce cas, les quatre mois suivant l’échographie du 2e trimestre qui a dévoilé le sexe de bébé ne seront pas de trop ! Les rubriques prénoms de Neuf Mois non plus, ni les débats avec les copinautes sur le forum.
Limiter le débat à nous deux
Là où ça se gâte, c’est quand papa refuse ce que maman propose avec conviction et vice versa. Et pour un peu que belle-maman s’invite dans le débat, on n’est pas rendus…
« La décision finale doit revenir aux parents, affirme Nicolas Guéguen, psychologue et auteur de 100 petites expériences de psychologie des prénoms, aux éditions Dunod. C’est leur bébé, c’est donc à eux qu’appartient cette liberté. Le choix du prénom doit être quelque chose de profondément intime, sinon l’héritage est trop lourd à porter pour l’enfant… ».
Pour éviter que la famille et les amis ne s’impliquent inconsidérément dans ce choix, le mieux, c’est évidemment de ne rien dire. Ni des doutes, ni des certitudes. Et d’annoncer le prénom, si possible, une fois bébé né. Devant la bouille attendrissante de bébé, qui pensera à contester ?
Faire des listes
Mais, en attendant, comment dialoguer de manière constructive en couple ? Quand ça ne passe pas à l’oral, le mieux est de faire des listes écrites. Courtes de préférence.
Noter deux ou trois prénoms qui plaisent et laisser traîner la feuille sur la table de la salle à manger. L’autre le lira, le prononcera dans sa tête avant d’essayer de le dire avec ses propres intonations et cela peut tout changer. Mais pour avoir des chances que cela fonctionne, encore faut-il se mettre d’accord sur l’univers de prénoms qui va plaire à son conjoint. Nous sommes tous porteurs d’une histoire riche et nos conjoints ne sont pas forcément issus du même contexte, donc ce qui leur « parle » n’est pas forcément ce qui résonne en nous. Or nos choix de prénoms sont le plus souvent inspirés par notre milieu culturel.
Si on aime l’opéra ou la littérature classique, on ne choisira pas les mêmes prénoms que les fans de séries américaines. Si on est proche de la nature, on privilégiera des prénoms qui laissent en général froids les parents urbains, fans de design industriel. Même si cela semble être une caricature, cela reste une réalité. Alors quand on aime Cassandre et qu’il préfère Kelly-Ann, comment faire ?
Lister des catégories
Partir sur des choix différents en choisissant par catégorie : un prénom court, ou un prénom long ? Ceci posé, on passe à la case suivante : un prénom déjà connu ou inédit ? À chaque couple de poser ensuite les sous-catégories qu’il souhaite : nature, culture, cinéma, traditionnel, exotique…. Et pour chaque catégorie, avant de passer à la suivante, chacun livre par écrit sa liste de trois ou quatre prénoms maxi qui répond aux exigences des catégories déjà établies (court ou long, connu ou pas, etc.).
À force de scinder le problème, on en vient à bout. S’il le faut, on laisse passer quinze jours avant de reprendre l’exercice, histoire de décompresser… et de laisser résonner en nous les prénoms sortis du chapeau. Parfois, un prénom refusé d’office peut revenir en ballottage quelques jours ou semaines plus tard. Et remporter la partie.
Bon sang, mais c’est bien sûr…., comme aurait dit un célèbre commissaire d’une série télévisée…
Je ne suis pas vraiment d’accord avec l’article. Nous concernant, nous ne choisissons pas de sous catégorie de prénoms, long ou court. Je trouve que ça limite le choix et ça empêche de voir plus loin que nos idées.
Il se peut qu’un prénom fleurie me fasse tilt, ensuite j’entend un prénom donné dans un roman, ou alors un prénom oublié. Peut être que je suis spéciale, mais de là à se faire des catégories de prénoms c’est bloquer son imagination