La question que toutes les mamans se posent ! Moi la première ! Il est vrai que jusqu’à 4 mois, pas de soucis, puisque la seule nourriture que bébé prend, c’est le lait ! Mais à partir du moment où intervient la diversification, c’est le casse-tête.
Faut-il donner des petits pots qui ont le mérite de contenir tous les éléments indispensables à sa croissance mais qui peuvent être fades et un peu monotones du côté des saveurs, ou privilégier le fait maison pour donner à notre enfant le goût des bonnes choses et surtout lui éduquer son palais avec des ingrédients différents et variés ?
Les repas, un casse-tête, pas toujours facile de savoir si en tant que maman, nous donnons les bons ingrédients à notre enfant. Avouons que nous nous sommes toutes cassé la tête parfois, après une journée de travail harassante, à cuisiner des purées maison élaborées type pommes de terre, carottes, céleris, pour qu’au final, l’assiette termine par terre (avec son contenu léché goulument par le chat), et que notre enfant se délecte de saucisses knacki, frites ! Oui, terriblement vexant et frustrant, car nous nous disons que notre enfant n’appréciera jamais les bonnes choses et mangera toujours la même chose, autrement dit, pommes de terre, saucisses, jambon !
Accompagner son enfant
Pourtant, pour ma part, ma fille apprécie certains aliments du type panais, potirons. C’est en nous voyant manger qu’elle réclame et veut goûter. Dernièrement, elle s’est découvert une passion pour les olives, les langoustines et les crevettes ! Et depuis qu’elle marche, elle aime toucher les pommes de terre et aller récolter les épinards au jardin Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier des aliments industriels ! Alors comment faire pour donner le goût de l’alimentation à bébé et en faire un petit gastronome ? Comme le fait remarquer le pédiatre Alain Bocquet, le goût, ça s’apprend tôt.
« L’alimentation de l’enfant ne se résume pas à une fourniture de calories. Les parents ont un rôle important dans la construction du goût en l’accompagnant dans la découverte de nouvelles saveurs. C’est à l’occasion des menus familiaux que l’enfant fait travailler ses papilles avec de nouveaux aliments ».
L’importance des cinq sens
Le secret de l’éducation au goût ? La convivialité !
« Il faut éviter d’être trop rigide. Il faut parfois du temps pour s’habituer à un nouveau goût. S’il n’aime pas d’emblée le concombre, pas de panique ! Proposez-lui par petites quantités et réitérez le lendemain s’il refuse », poursuit le docteur Alain Bocquet. La solution ? Lui parler de l’aliment, le lui proposer sous une forme différente, le lui faire découvrir à travers les cinq sens : le goût, l’odorat, le toucher, l’ouïe, la vue !
« Faites-le participer au repas. Il est toujours intéressant de faire les courses avec votre enfant, d’aller récolter les légumes avec lui au jardin ». C’est progressivement que l’enfant deviendra un petit gourmet et réclamera de lui-même de nouveaux aliments.