Nausées, jambes lourdes, fatigue, baisse de libido, vergetures, moral en berne… Enceinte, on est souvent sujette à des tas de petits maux sans gravité mais pénibles à vivre. Que faire alors que de nombreux médicaments nous sont interdits ?
Comment se soigner ? Filer vers les méthodes « douces » ? Si l’homéopathie ne présente aucune toxicité mais nécessite une consultation pour que le choix de granules se révèle pertinent, l’aromathérapie et la phytothérapie restent sujettes à caution et exigent une certaine prudence. L’usage de plantes pouvant être déconseillé et certaines huiles essentielles parfois totalement prohibées à certains stades de la grossesse, il faut demander conseil aux pharmaciens et aux sages-femmes avant de s’auto-traiter. Même si l’aromathérapie et la phyto se veulent naturelles, elles peuvent parfois présenter des risques.
Danièle Festy, Docteur en pharmacie et spécialiste en alimentation, en phytothérapie et en aromathérapie, auteur de l’ouvrage : « Ma bible des huiles essentielles », nous donne des conseils pour bien utiliser l’aromathérapie pendant la grossesse, et balaie les préjugés. Bien choisies et bien utilisées grâce aux précieux conseils de notre guide, certaines huiles essentielles soignent et apaisent sans risque la future maman.
Est-il possible d’utiliser des huiles essentielles pendant la grossesse ?
C’est une question récurrente chez les mamans ! Ces dernières se soucient de la santé de leur bébé et se tournent alors vers les huiles essentielles ou les plantes. Lorsque vous attendez un enfant, le recours à certains médicaments est contre-indiqué. De même, l’usage des huiles essentielles est déconseillé durant les premiers mois. Il faut donc avoir recours à l’aromathérapie avec précaution. Aucune huile essentielle ne doit être utilisée en automédication pendant le 1er trimestre, sauf avis médical. Certains médecins ou sages-femmes pourront cependant vous en prescrire pour des raisons bien précises. A partir du 4e mois, un nombre d’huiles essentielles, certes limité mais pouvant tout de même répondre à la plupart des maux quotidiens, peut être employé sans aucun risque.
Combien d’huiles essentielles est-il possible d’utiliser ? A quoi servent-elles ?
En moyenne, il en existe 25 sans danger et dotées d’une grande efficacité. L’arbre à thé permet de traiter toute mycose, quelle que soit sa localisation, même dans le vagin par exemple. Le ravintsara est excellent pour ses propriétés antivirales tous azimuts (rhume, grippe, herpès…). Quant à la lavande vraie, véritable panacée universelle, elle est polyvalente et s’utilise aussi bien en cas de bobo, de blessure, de piqûre, brûlure, de dermatite, que de troubles du sommeil ou d’une hypertension…
De façon générale, les huiles soulagent les femmes enceintes de leurs nombreux petits maux de grossesse ! Les huiles essentielles peuvent s’utiliser pour soigner les maux les plus courants (l’essence de citron comme anti-nausées, le géranium contre les vergetures, l’eucalyptus citronné et le laurier noble contre les maux de dos, l’épinette noire comme anti-fatigue). Les huiles essentielles peuvent aussi aider la femme à retrouver un équilibre émotionnel (et donc celui du fœtus), à prévenir les maladies (épidémies de virus), ou à soigner une infection.
De quelle façon consommer ces huiles ?
Il existe, en fonction des huiles, différentes manières de les utiliser. Par voie cutanée (sur la peau, mais pas sur le ventre) pour l’arbre à thé, le laurier noble (dilué), la lavande aspic, le lentisque pistachier. Par voie olfactive (à respirer) pour la bergamote, la camomille, la lavande vraie, l’oranger, la rose, l’ylang-ylang. Par voie sublinguale (sous la langue) pour la camomille, la cardamome, le citron, l’estragon, la mandarine.
Par voie vaginale ou rectale (en ovules ou suppositoires – préparations à réaliser en officine) pour l’arbre à thé, la camomille, la lavande vraie, le Ravintsara, le hym à thujanol. Mais dans tous les cas, c’est votre médecin, votre sage-femme ou votre pharmacien qui vous précisera le mode d’utilisation.