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Bronchiolite et kiné respiratoire: l’alliance interdite?

Entre novembre et février, 460 000 enfants de moins de 2 ans seront touchés par l’épidémie de bronchiolite. Alors que la kinésithérapie était préconisée, depuis 3 ans, ce n’est plus le cas. A tort ou à raison ?

Chaque année, aux portes de l’hiver, la bronchiolite – inflammation des bronchioles, les plus petits conduits respiratoires des poumons – s’offre un petit galop d’honneur médiatique : c’est la maladie infantile dont on parle le plus souvent dans les médias. Et pour cause   : ses symptômes sont tellement effrayants pour les jeunes parents qu’ils se précipitent en général vers le premier service d’urgence venu, au risque d’exposer leurs enfants à d’autres virus, infiniment plus redoutables, telle la gastro-entérite à rotavirus, principale maladie nosocomiale en pédiatrie   !

Seulement pour les enfants à risque

Jusqu’en 2010, le traitement de la bronchiolite consistait principalement en une prise en charge chez un kinésithérapeute, sans passer par la case urgences. Un service de veille sept jours sur sept, 24h sur 24h, www.resau-bronchio.org, avait même été mis en place pour permettre aux parents de trouver sans peine un kinésithérapeute à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Désormais, selon les recommandations des autorités de santé, la kinésithérapie respiratoire est réservée aux enfants très encombrés et aux prématurés présentant des risques de complications.

Des résultats insuffisants et des risques de séquelles

Pourquoi une telle restriction? Tout simplement parce que, selon une étude menée auprès de 500 enfants âgés de moins de 2 ans et hospitalisés pour une bronchiolite dans sept établissements parisiens, la kinésithérapie n’aurait pas réduit le délai de guérison des petits malades, ni diminué le nombre d’admissions en soins intensifs. En revanche, les traitements des petits malades auraient coûté bonbon à la sécurité sociale…
Outre un résultat considéré comme peu convaincant, la revue scientifique de référence Prescrire constate que la kinésithérapie respiratoire aurait causé sur quelques enfants des fractures des côtes, découvertes à l’occasion d’une radio, lors d’un nouvel épisode infectieux. Les parents concernés avaient alors fait l’objet d’une enquête pour maltraitances éventuelles, avant que le lien entre la kinésithérapie respiratoire et ces fractures ne soit établi   ! Joyeux pour les parents !
Relativisons: le risque de fracture n’est estimé qu’à hauteur de 1 cas sur 1 000 enfants traités – soit un risque minime – mais il existe toutefois. Soyons clair   : la principale raison du recul sur la kinésithérapie respiratoire, c’est que les bénéfices du traitement ont été considérés comme insuffisants, alors que 60% des nourrissons avaient été traités chaque année par kinésithérapie respiratoire à raison de sept séances en moyenne. Un coût considérable pour la Sécurité sociale et une disponibilité exigeante pour les parents, sans oublier l’inconfort des séances pour le bébé, qui ont donc conduit les autorités de santé à estimer ce traitement inutile, sauf dans des cas d’encombrement avérés des voies respiratoires.

Veto aussi sur les sirops anti-tussifs

En mars 2012, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) a déconseillé l’utilisation de plusieurs sirops contre la toux, destinés aux enfants de moins de 2 ans (Toplexil, Pneumorel, Calmixene, et contenant de l’Oxomemazine. Ces médicaments restent disponibles en pharmacies mais sont contre-indiqués chez les tout-petits. « Ces produits n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et ont pu provoquer, dans certains cas, des complications neuropsychiatres ou des dépressions respiratoires », explique-t-on à l’Afssaps. Par mesure de précaution, d’autres sirops, comme le Broncalène nourrissons et l’Hexapneumine nourrissons ont même été retirés du marché. Le Thélarène, quant à lui, est déconseillé aux enfants uniquement dans l’indication de la toux. «  Il existe en particulier un risque de somnolence chez le nourrisson qui pourrait être délétère en cas d’encombrement bronchique », conclut l’Afssaps pour justifier sa décision.

Alors, on fait quoi ?

La bronchiolite du nourrisson est certes impressionnante, néanmoins, elle n’est pas dangereuse dans la plupart des cas. La solution thérapeutique consiste en général à libérer les voies respiratoires grâce à des soins d’hygiène tels que le lavage du nez avec un sérum physiologique, le surélèvement de la tête du lit grâce à des plots rehausseurs, un fractionnement des repas, la bonne humidification de sa chambre, une hydratation suffisante et l’interdiction absolue de tout relent de tabac dans la maison. Et bien sûr, une surveillance accrue de l’état général, de l’appétit et de l’évolution de la gêne respiratoire.
A savoir, l’homéopathie permet aussi de soigner rapidement l’épisode de bronchiolite par l’administration de deux sortes de granules   : l’une pour assécher les sécrétions bronchiques qui accompagnent l’infection, l’autre pour lever le spasme bronchique qui gêne leur expulsion. « Au début du traitement, on donne systématiquement Carbo vegetabilis 15 CH, 1 dose, puis Ipeca 9 CH, et Antimonium tartaricum 9 CH, 5 granules en alternance toutes les deux heures, ou, chez le tout-petit bébé, 10 granules dans un fond d’eau, à répartir sur la journée, toutes les 2 à 3 heures  », précise Antoine Demonceaux, médecin homéopathe à Reims. Il explique qu’en cas de fièvre, un traitement homéopathique pourra aussi être prescrit.
Deux critères d’évolution favorable de la pathologie sont à observer dans les heures qui suivent   : diminution de la toux, amélioration du sommeil, reprise de l’alimentation. Quelques jours plus tard, il ne doit plus persister qu’une petite toux et un nez qui coule. Il est alors nécessaire de mettre en place un traitement préventif pour éviter les récidives. L’avantage du traitement homéopathique – selon une étude publiée dans Le Pédiatre n°204 – c’est de réduire la durée des épisodes de bronchiolite (4,4 jours contre 6,6 jours avec un traitement allopathique) et leurs complications (0,2 contre 0,4).

Et si la bronchiolite persiste   ?

Dans certains cas, notamment lorsque bébé a déjà fait un ou plusieurs épisodes de bronchiolite, le médecin homéopathe – tout comme le médecin allopathe (ndlr   : médecine traditionnelle) – pourra être amené à prescrire des corticoïdes (24 % des patients contre 63 % chez un médecin généraliste non homéopathe) et des antibiotiques (16 % des patients contre 65 % des patients chez un médecin non homéopathe). À savoir : pour la bronchiolite comme pour les angines, « les antibiotiques, c’est pas automatique  »   ! Pour que le pédiatre en prescrive, il faudrait que la température de bébé soit très élevée durant plusieurs jours. Ou alors qu’une otite moyenne aiguë vienne compliquer les choses – ça arrive assez souvent   ! – ce qui nécessiterait alors un traitement antibiotique pour enrayer la surinfection.

Sortie de crise   : longue et exigeante   ! 

En règle générale, la bronchiolite guérit en une semaine ou au maximum en dix jours. Mais plus bébé l’a   attrapée tôt et plus elle a été sévère, plus il risque de refaire des épisodes de bronchite sifflante, et cela pendant plusieurs années car le tout-petit garde une hyperréactivité des bronches. En effet, il n’existe pas d’immunisation suite à une première exposition. Bébé peut attraper le virus respiratoire syncytial, première cause de bronchiolite, et faire ensuite plusieurs épisodes dus à d’autres virus. Quand les bébés font trois bronchiolites successives – ou quand elles durent très longtemps – on peut craindre à juste titre qu’un asthme du nourrisson se développe. D’où l’importance de mettre en œuvre derechef des stratégies anti-bronchiolite (lire encadré)   !

7 stratégies de prévention

1. Poursuivre l’allaitement le plus longtemps possible.
2. Se laver les mains avant de s’occuper de bébé et porter un masque en cas de rhume.
3. – Éviter les transports en commun, les supermarchés et tous les lieux très fréquentés et enfumés en période de pic de l’épidémie.
4. Interdire tout contact physique et matériel avec des personnes enrhumées (frères et sœurs compris).
5. Aérer l’appartement en veillant au maintien d’une température à 19 °, humidifier la chambre de bébé, aspirer et laver les sols régulièrement.
6. Proscrire ab-so-lu-ment le tabac dans toute la maison.
7. Limiter les séances de bébés nageurs, le chlore étant un facteur déclenchant.

3 outils efficaces pour l’aider à respirer

  • Un mouche-bébé
Dix mélodies pour détourner l’attention de bébé pendant que cet appareil électrique déloge rapidement les mucosités.
  • Des rehausseurs de tête de lit
Pour remédier à la gêne respiratoire provoquée par un nez encombré, il faut surélever les pieds de la tête du lit.
  • Un spray nasal
Grâce au cuivre (oligo-élément qui immunise contre les agents infectieux) qu’elle contient, cette eau de mer isotonique est particulièrement adaptée aux nez fragilisés par les infections à répétitions et en traitement préventif des bronchiolites.

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