Le gouvernement vient de revoir le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2018. Grâce à ce projet, les femmes médecins pourront bénéficier d’une aide forfaitaire mensuelle pendant la durée de l’interruption de leur activité liée au congé maternité. Mais les autres professions libérales de santé n’y ont pas le droit. On fait le point.
Les autres professions libérales exclues
Le gouvernement vient donc de refuser la prime allouée aux femmes médecins aux autres professions libérales médicales ou paramédicales. Ainsi seules les femmes médecins pourront bénéficier d’une aide forfaitaire mensuelle pour compenser l’arrêt de leur activité, d’un montant compris entre 2066 à 3100 euros. Les autres professions libérales avaient demandé et obtenu des sénateurs que cette aide concerne l’ensemble des professionnelles de santé. Un amendement prévoyait donc que les professionnels de santé puissent négocier cette aide financière avec l’Assurance maladie. Mais les députés ont supprimé cet amendement dans la version finale de la loi de financement. Cette décision est vécue comme une profonde injustice par les autres professions de santé qui militent pour une véritable équité entre toutes les professions libérales.
Ce débat devrait prendre fin avec l’annonce de la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, concernant le congé maternité unique qui devrait concerner toutes les femmes.
Congé maternité les infirmières libérales : pas si simple
Les femmes qui exercent une profession de santé libérale le savent : le congé maternité est un casse tête. Il faut surtout trouver un ou une remplaçante pendant une période aussi longue pour assurer la continuité des soins. La profession d’infirmière compte près de 80% de femmes, ce qui fait que la bonne prise en charge du congé maternité est très importante. Les infirmières libérales ont le droit à un congé maternité de 16 semaines au total (6 semaines avant le terme et 10 après). Les infirmières libérales touchent des indemnités journalières à hauteur de 53, 74 euros par jour, auxquelles s’ajoute une allocation forfaitaire de repos maternel à hauteur de 3269 euros.