Miam, un plateau de sushi à partager avec des copines en bavardant autour des catalogues de déco pour bébé ! Ben non : si on peut garder les copines et les catalogues, il va falloir changer le menu ! Car les sushis peuvent ouvrir la porte de notre organisme à l’anisakiase. Un parasite à éviter à tout prix enceinte !
L’anisakiase est une parasitose cosmopolite, observée surtout au Japon et dans le Nord de l’Europe (Danemark, Pologne, Hollande et Belgique notamment) où l’on consomme beaucoup de harengs peu salés et de poisson cru. Cette pathologie parasitaire est due à des larves d’ascarides qui parasitent des poissons et des mammifères marins et qui, une fois ingérées, vont venir se fixer sur la muqueuse gastrique et intestinale. On la contracte en consommant du poisson cru, insuffisamment cuit ou simplement fumé.
Les symptômes à dépister
L’anisakiase se localise surtout à l’estomac ou à l’intestin grêle. Conséquences : des nausées et des vomissements qui se déclarent entre quatre et six heures après avoir mangé du poisson parasité ; des douleurs épigastriques violentes, des diarrhées, parfois de la fièvre, des manifestations cutanées d’allergie qui apparaissent au bout de quelques jours. L’évolution de la maladie peut aboutir à une occlusion ou une perforation intestinale et à une péritonite qui constitue une urgence chirurgicale. Pas vraiment recommandé quand on attend bébé ! Pour confirmer le diagnostic, un certain nombre d’examens sont nécessaires, qui ne sont pas toujours agréables ni conseillés pendant la grossesse, notamment une coloscopie et une endoscopie gastro-duodénale sans oublier un examen coprologique parasitaire de routine. Entre autres. Dépister étant une chose, soigner en étant une autre, tous les médicaments n’étant compatibles avec le bon déroulement de la grossesse.
Les mesures de prévention
S’abstenir impérativement de manger du poisson cru ou insuffisamment cuit dès la grossesse connue et jusqu’après l’accouchement. Le poisson congelé à -30°C après sa capture est en principe délesté des larves mais comme on n’était pas invitée à la partie de pêche, par mesure de précaution, on fait cuire longuement tout poisson.