Notre enfant, quand il est confié à d’autres mains, mène sa propre vie affective. Il est heureux, épanoui et deviendra vite autonome. Dans les crèches, les activités qui sont proposées à notre enfant sont adaptées à son âge. De plus, la vie en collectivité est une bonne préparation pour la vie scolaire.
Si nous avons décidé de retravailler, il est temps de penser à un mode de garde pour notre enfant à la fin de notre congé maternité. La séparation est un moment délicat, surtout pour nous. Nous avons des doutes et nous nous demandons si bébé ne va pas être perturbé par tous ces changements: nouveaux rythmes dictés par les horaires de travail, une autre personne pour s’occuper de lui, etc. Donc, pour ne pas trop souffrir, lui comme nous, de cette première séparation, nous devons préparer notre enfant en douceur.
Il est toutefois rare qu’un enfant ne s’adapte pas au mode de garde que nous lui avons choisi. C’est le plus souvent nous qui ne supportons pas la séparation et lui transmettons cette tension. Il se peut même que nous éprouvions une certaine jalousie envers la personne qui va partager les mêmes émotions que nous et à qui notre bébé va s’attacher. De longs câlins le soir dès notre retour à la maison effaceront ce dépit amoureux !
Notre bébé, quant à lui, découvrira un environnement différent, de nouveaux adultes et surtout s’il va à la crèche, le monde des enfants de son âge. Tout cela va l’enrichir et ne le perturbera pas. Bien au contraire, très vite il va nouer des amitiés et apprendre à communiquer.
Pour certains enfants, cette nouvelle vie est vécue comme une véritable lune de miel. Pour d’autres, l’attrait de la nouveauté fait bientôt place au désenchantement et à des réactions de résistance. Mais quelles que soient les réactions négatives ou la tristesse vécue de part et d’autre, à nous de faire de cette entrée dans une nouvelle vie un synonyme de plaisir et de fierté.
Pas la peine de trop nous angoisser. Même s’il ne parle pas encore, notre enfant peut nous dire clairement s’il se sent bien avec la personne qui le garde. Il suffit d’un peu d’attention de notre part. En général, quand bébé rit, joue, ne manifeste pas de peur et ne crie pas en allant chez sa nourrice, il nous dit à sa manière, que tout va bien. Toutefois, si nous avons le moindre doute, nous pouvons toujours poser des questions à la personne qui s’occupe de lui et de préférence devant notre tout-petit.
Justement, et si le point sensible était là? Si notre enfant sent que nous n’avons pas vraiment envie de le laisser, il y a de fortes chances pour qu’il se mette à faire le difficile. Il peut s’arrêter de pleurer dès que nous avons franchi la porte et le soir, il est souriant et paisible quand nous arrivons. Si à la maison, il n’y a aucun changement notable, il garde sa belle humeur et son appétit de découvertes, tout va bien ! Les vrais signes d’alerte sont les troubles sérieux du sommeil, de l’alimentation, du comportement, des crises de colère ou de larmes non seulement au départ de la maison, mais aussi à l’arrivée à la crèche ou chez la nounou, et encore à de notre retour.
Travailler, apprendre chaque jour, évoluer, c’est important ! Les enfants dont les deux parents travaillent ne sont ni plus en retard sur le plan intellectuel, ni plus perturbés affectivement que ceux élevés à la maison par leur maman. Notre enfant ne sera pas malheureux si de notre côté nous ne nous sentons pas coupable de "l’abandonner". Bébé ressent avec beaucoup de finesse les sentiments et comprend les paroles prononcées pour le rassurer, du moins leur ton. Nous devons donc expliquer à bébé que nous le quittons seulement quelques heures, pour travailler.