Nous qui nous vantions d’avoir trouver une super nounou, voilà qu’elle nous annonce qu’elle ne pourra plus garder notre petit. Nous sommes en plein milieu d’année, les places sont prises. Pourquoi? Tout semblait aller pour le mieux. Et surtout que faire? Et l’enfant dans tout ça…il va falloir lui imposer une nouvelle personne, avec qui il prendra sûrement du temps pour s’adapter. Mais avons-nous le choix ?
Pour une mauvaise nouvelle, c’est une mauvaise nouvelle. Cela fait un an et demi que bébé est gardé par cette dame toute douce et pétillante. Bébé l’adore littéralement et visiblement c’était réciproque. Et soudainement elle nous annonce qu’elle arrête. D’abord surprise, nous essayons de comprendre pourquoi. Y aurait-il un problème avec bébé ou avec nous ? Non, nous dit-elle, c’est simplement qu’elle ne peut plus continuer pour des motifs personnels.
Ces raisons si personnelles sont-elles suffisantes pour justifier une rupture de contrat ? Dans la majorité des cas, il est préférable d’accepter sa démission, de négocier un délai de transition et de recommencer tout de suite les démarches pour trouver une nouvelle assistante maternelle, en espérant que celle-là honorera son contrat jusqu’à la fin. Pour pouvoir employer une autre assistante maternelle, nous sommes obligées de rompre officiellement un contrat avec la présente nounou avant de signer un nouveau contrat avec une autre personne.
Mais il peut aussi arriver que la nounou décide de nous lâcher pour des raisons insignifiantes qui méritent des sanctions. Une nounou déclare qu’elle ne peut plus s’occuper du petit parce que ce dernier pleure trop et qu’elle le fatigue ? Ces motivations nous paraissent inacceptables en milieu d’année mais comme tous les salariés, elle peut poser sa démission après avoir respecté les préavis. Là il n’y a rien d’autre à faire que de le signaler à la Protection Maternelle et Infantile (PMI) en faisant comprendre que la nounou est en train d’abandonner son poste. Elle est d’ailleurs tenue de nous prévenir par lettre recommandée avec Accusée de réception.
La durée des préavis dépend de l’ancienneté à la date de réception de la notification de démission : durant les trois premiers mois de garde d’une enfant, parent et assistante maternelle peuvent rompre le contrat sans formalité. Passé ces trois mois, un préavis de quinze jours minimum doit être respecté. Mais il vaut mieux se reporter au contrat signé entre les deux parties pour s’assurer qu’aucune disposition particulière ne prévaut.
Si la nounou refuse d’effectuer les préavis, nous sommes en droit de déduire du solde de tout compte l’équivalent de ce qu’elle aurait touché comme salaire si elle avait travaillé. Une nounou qui refuse de garder bébé est toujours synonyme de tension. Non seulement il y a le stress de trouver une autre personne qui acceptera de garder le petit en plein milieu d’année mais il y aussi la difficulté de recommencer son adaptation. Quand on sait que la stabilité émotionnelle est essentielle dans l’épanouissement des enfants, il y a de quoi s’inquiéter. Mais il faut prendre les choses avec calme et bien expliquer la situation à son enfant. Il n’est pas question que celui-ci se culpabilise et pense que la nounou ne veut plus le garder à cause de lui. Si les relations entre la nounou et nous restent bonnes, notre petit appréciera certainement de la voir de temps en temps le week-end. Reste à trouver une autre personne et à recommencer l’adaptation dans les règles de l’art…