Petite, on rêvait d’avoir deux, trois enfants, voire plus… Mais les rêves ne se concrétisent pas toujours. Avant même de penser au nombre idéal d’enfants qu’on aimerait avoir, toute femme se pose la question essentielle du mode de garde après la naissance. En Europe, c’est chacun sa politique.
La France a un gros retard à rattraper concernant la garde des tout-petits et le taux record de fécondité des Françaises n’y arrange rien. L’Etat a beau y mettre des moyens financiers, on manque encore de personnes qualifiées. Mais la France n’est pas le seul pays d’Europe à faire face à différents problèmes pour trouver des solutions afin de soulager les jeunes parents du lourd fardeau qu’est le mode de garde. Nos voisins britanniques se retrouvent avec un système en crise alors que l’Allemagne essaie tant bien que mal de ramener les mères sur le marché du travail. Dans les pays nordiques, c’est un sans-faute sur toute la ligne, preuve que si l’état s’y prend tôt, tout marche comme sur des roulettes.
L’Allemagne est un des pays d’Europe où les femmes font le moins d’enfants car les Allemandes connaissent plus que jamais le dilemme maman au foyer ou femme qui travaille. Outre la croyance populaire un peu machiste qu’une bonne mère est automatiquement une femme à la maison, les crèches sont loin d’être légion dans le pays. Moins de 10 % des tout-petits se retrouvent dans les crèches publiques, dont les heures d’ouverture ne sont pas toujours flexibles.
Pour permettre aux femmes de carrière de travailler sans avoir mauvaise conscience, certains ont eu l’idée de créer une crèche cinq étoiles. Les petits Allemands de moins de six ans pourront profiter du sauna, de la piscine, de la cafeteria bio, de cours de langues étrangères et surtout d’éducateurs de qualité. Un éducateur aura à sa charge cinq enfants dans une crèche de luxe alors qu’en temps normal, ils sont 13 petits à être encadrés par un éducateur.
En Grande-Bretagne, les crèches publiques donnent la priorité aux enfants venant de familles pauvres. Sinon, les Britanniques ont le choix entre des nounous à domicile ou des garderies privées, dont les prix ont de quoi nous donner le tournis !
Là où il fait bon d’avoir des petits
Depuis 1995, le gouvernement suédois a reformé son système de garde d’enfants pour permettre aux mamans de travailler. Ainsi, chaque parent peut prétendre à une place en crèche pour son enfant âgé entre un et douze ans. Toutes les communes suédoises doivent faire de la place pour les enfants de la région. Les heures d’ouverture sont calquées sur les heures de travail des parents pour permettre à ceux-ci d’avoir une activité professionnelle. Seulement 12 % des enfants sont gardés par des aides maternelles.
Au Danemark, les crèches privées ont l’appui des communes pour accueillir les enfants entre six mois et six ans. San compter les Nattis, ces crèches qui sont ouvertes 24h sur 24.