Le pouce ou la tétine pour un tout-petit, c’est normal. La succion correspond en effet à un besoin physiologique. Sans ce réflexe, il ne parviendrait pas à se nourrir. La succion du pouce qui était un besoin inné au début devient généralement une habitude.
Nous avons entendu mille et une choses sur les inconvénients du pouce et de la tétine. Nous avons en tête les images d’enfants de huit ans le pouce encore à la bouche ou nous craignons que la mâchoire de notre bambin ne soit déformée. Pourtant la succion est un moment de plaisir pour l’enfant. Pour certains, elle est même indispensable dans certaines situations.
Téter aide certains enfants à se rassurer, se calmer ou à retrouver le sommeil. Cette succion est aussi accompagnée d’une déglutition de la salive présente dans la cavité buccale. La succion aide aussi à l’évolution de la fonction respiratoire, notamment au développement de la respiration nasale. Au détriment de la respiration buccale quelques fois.
Un geste associé à des situations particulières
Déjà, dans sa vie intra-utérine l’enfant suçait son pouce. Les échographies nous révèlent souvent un foetus le pouce dans la bouche. Un enfant qui suce son pouce est tout d’abord un enfant normal. Il utilise son pouce parfois pour répondre à un certain besoin de succion, pour se sécuriser ou pour se défendre efficacement contre les difficultés qu’il doit affronter. Il suce son pouce aussi lorsqu’il ressent de la douleur, de la colère, du chagrin, de la solitude, du stress, de l’angoisse ou même de la joie. Il tétera plus particulièrement au moment de s’endormir ou lorsqu’il s’ennuie. Parfois, ce sera encore pour patienter en attendant son repas. Lorsque l’enfant grandit, la succion est souvent associée à un objet : c’est une peluche, un chiffon, le rebord du drap ou de la couverture.
Vouloir empêcher son enfant de téter son pouce ou sa tétine risque de lui faire plus de mal que de bien. Il ne s’agit pas seulement d’un confort mais d’un véritable besoin. C’est pourquoi, si nous voulons qu’il arrête ce geste, il faut s’armer de patience et y aller en douceur.