Une otite, rien de plus banal chez les tout petits. Sauf qu’un tiers d’entre elles récidivent, malgré toute la pharmacopée mise en place. Et si la solution, c’était d’agir en amont en dopant les défenses immunitaires ?
Allez zou, une otite de plus ! Direction la pharmacie du coin pour se ravitailler en antibiotiques. Et si ça ne marche pas, rendez-vous chez l’ORL avec en ligne de mire – tant qu’à faire – la chirurgie. Et s’il existait un moyen plus simple de briser le cercle vicieux de l’otite à répétition ? C’est justement ce que vient de démontrer une étude médicale : les enfants présentant une carence d’un dérivé actif de la vitamine D sont plus susceptibles de développer des maladies respiratoires infectieuses. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce fameux dérivé actif de la vitamine D agit sur les cellules du système immunitaire pour bloquer tout phénomène pro-inflammatoire et en induisant la synthèse d’un peptide de défense anti-microbien.
Une étude a été lancée récemment auprès d’enfants habitués des otites récidivantes. Certains ont reçu le fameux dérivé de vitamine D, d’autres un placebo. Et ça n’a pas loupé : il y a eu moins d’otites dans le groupe ayant reçu le dérivé actif de vitamine D que dans le groupe placebo. Et les otites déclarées dans le groupe dérivé actif ont été davantage « non compliquées » que dans le groupe placebo. En revanche, en cas d’otites perforées (donc compliquées), il n’a pas été noté de différence notable entre les deux groupes.
Ceci étant, les médecins ayant conduit cette étude en sont convaincus : corriger les carences en vitamine D chez les enfants de 1 à 5 ans pourrait diminuer le risque d’otites récidivantes. A savoir, le lait de croissance, conseillé jusqu’à 3 ans, est enrichi en vitamine D. Mais il existe d’autres sources de vitamine D dans l’alimentation (poissons gras, beurre, œuf, foie de poulet…). Et parfois, une supplémentation peut être nécessaire : parlez-en à votre pédiatre !
Publié le