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12 questions-clés sur la vaccination

En trois années de vie, si l’on suit le calendrier vaccinal à la lettre, notre tout-petit subira une vingtaine de vaccins. Utiles… ou futiles ? Les réponses du Professeur Daniel Floret, Président du Comité Technique de Vaccination.

 

Qu’est-ce qu’un vaccin  ? 

Un vaccin est un germe auquel on fait perdre sa dangerosité. Il a perdu ses pouvoirs infectieux, sa toxicité parce que le microbe responsable de la maladie (virus ou bactérie) a été tué ou bien son pouvoir infectieux a été atténué (c’est le cas du BCG par exemple). Au germe du vaccin, traité pour être sans danger, on peut ajouter dans certains cas d’autres composants pour accentuer la réaction immunitaire. C’est un dérivé d’un agent infectieux, introduit dans l’organisme pour le rendre résistant à la maladie. Un vaccin contient donc un antigène  : c’est lui le responsable d’une réaction immunitaire, spécifique de l’agent infectieux. Les progrès techniques ont permis d’améliorer l’efficacité des vaccins. On associe désormais l’antigène à des adjuvants qui stimulent la réaction immunitaire. 
 

Comment agit le vaccin  ? 

Le vaccin alerte le système de défense qui a appris à reconnaître un intrus, à l’attaquer et à garder en mémoire son existence. En présence d’un virus ou d’une toxine comme dans le cas du tétanos, le vaccin lutte soit contre l’agent infectieux (virus), soit contre la toxine secrétée pour aider le corps à se débarrasser en activant ses défenses immunitaires. Le système immunitaire fonctionne de manière simple  : il accepte ce qui appartient au corps et rejette tout ce qui lui est étranger, que l’on appelle les antigènes. 
 

Comment l’antigène est-il détruit  ? 

Le système immunitaire produit des anticorps. Il en existe de plusieurs types, en fonction de l’agression subie. Ces cellules se divisent en plusieurs catégories  : polynucléaires, phagocytes, lymphocytes… Chacune de ces cellules agit à sa manière, soit sur le microbe pour l’éliminer, soit sur les tissus infectés.     
 

Pourquoi a-t-on besoin d’un rappel  ? 

Certains rappels sont nécessaires pour renforcer la réaction immunitaire. Plus le corps est confronté à un microbe, plus son système immunitaire sera fort. La répétition permet de rendre les défenses immunitaires plus efficaces. Lorsque la première réponse est insuffisante, la seconde fois que la vaccination est effectuée, l’organisme se souvient de sa première réaction et réagit encore plus vigoureusement, notamment dans le cas du tétanos. Par ailleurs, la protection assurée par le vaccin diminue progressivement avec le temps d’où l’importance d’un rappel. 
 

Y a t-il un risque que le vaccin provoque la maladie  ? 

Oui, dans le cas d’un vaccin atténué. Ce vaccin contient un germe vivant, en principe incapable de provoquer la maladie car des manipulations spécifiques ont été faites pour lui retirer son action infectieuse. La méthode consiste à l’affaiblir en lui imposant une culture dans un milieu hostile ou chez un hôte qui ne favorise pas son développement. On peut alors l’inoculer sans risque. Mais parfois, l’agent infectieux redevient virulent et la personne vaccinée court le risque d’être infectée. C’est le cas notamment du vaccin oral contre la poliomyélite (la forme orale en France n’est utilisée qu’en cas d’épidémie). Mais ce dérapage reste rare  : les statistiques font état d’un cas sur douze millions deux mille vaccinations  ! 
 

Y a t-il d’autres inconvénients aux vaccins atténués  ? 

Ces vaccins doivent franchir les barrières de l’organisme. Il est difficile de contrôler qu’ils aient bien pénétré dans le corps. Il demeure donc un doute sur leur efficacité car si les défenses immunitaires de l’organisme n’ont pas été suffisamment stimulées, la vaccination – et donc la protection contre la maladie – ne sera pas optimale. En revanche, une seule dose suffit en général. 
 

Comment vérifier que notre enfant est bien vacciné  ?

L’efficacité de certains vaccins est mesurée grâce au taux d’anticorps dans le sang. Une prise de sang permet de rechercher les anticorps dirigés contre la maladie pour laquelle il a été vacciné. Un seuil signalant l’efficacité est déterminé lors des études sur le vaccin. On sait que le sujet est protégé lorsque les anticorps sont au-dessus de ce seuil. Si le taux est inférieur, une nouvelle injection est nécessaire. 
 

Mon bébé est prématuré, peut-il être vacciné  ?

Les prématurés présentent plus de risques de développer une infection grave, telle que la coqueluche, qui est responsable de six fois plus de décès lorsque l’accouchement a lieu avant 37 semaines d’aménorrhée. Le virus respiratoire syncytial, responsable des bronchiolites chez le nourrisson, et l’Haemophilus influenzae, sont également très dangereux. Mieux vaut donc vacciner les bébés prématurés de la même façon que les enfants nés à terme. Selon les études effectuées, leur organisme sait produire une quantité suffisante d’anticorps pour que l’on puisse suivre le même calendrier vaccinal que pour les enfants nés à terme. Seuls les anticorps contre l’hépatite B ne sont pas assez élevés pour assurer une bonne défense si le vaccin est effectué à un poids inférieur à 2 kg.  
 

Quel est l’intérêt d’associer plusieurs vaccins  ? 

Le premier intérêt, pour les enfants sensibles à la douleur, c’est déjà que les piqûres à répétition sont ainsi évitées  ! C’est un gain de temps à la fois en termes de gestion du planning qu’en termes de couverture vaccinale. En une seule injection, l’enfant peut être vacciné contre le tétanos, la diphtérie, la rubéole, la coqueluche, l’Haemophilius influenza b et l’hépatite B. On peut associer jusqu’à 7 ou 8 vaccinations différentes dans un même produit sans avoir plus d’effets secondaires. D’autant que les techniques modernes permettent désormais d’utiliser uniquement les antigènes vaccinaux, qui déclenchent la réaction immunitaire. En purifiant ainsi le produit injecté, on diminue le nombre d’effets secondaires. 
 

Existe-t-il des contre-indications  ?

Elles varient en fonction du type de vaccin. Pour le BCG, elles comprennent la prématurité, les maladies de peau étendues et en cours d’évolution, les infections aiguës, certains déficits immunitaires et le sida. Le vaccin contre la coqueluche ne doit pas être réalisé chez un enfant qui a eu des convulsions ou qui souffre d’une maladie du cerveau (encéphalopathie) sauf s’il court un risque de contamination. Dans ce cas, le vaccin sera réalisé en milieu hospitalier. Le vaccin contre la rougeole nécessite également certaines précaution  : un enfant qui souffre de leucémie ou de déficits immunitaires ou qui suit un traitement par corticoïdes ne peut pas être vacciné. 
 

Et si mon enfant présente un terrain allergique  ?

Les œufs (vaccins contre la grippe, les oreillons, la rougeole et la fièvre jaune), la gélatine (oreillons, rougeole, fièvre jaune, varicelle) ou certains antibiotiques (poliomyélite, grippe, rage, ROR) sont les causes les plus courantes des allergies aux vaccins. Un vaccin peut être indispensable alors même qu’il existe une allergie prouvée. Signalez les allergies du tout-petit au médecin qui pourra ainsi réaliser la vaccination avec des modalités particulières. Un premier test, très dilué dans du sérum physiologique, permet d’évaluer la sensibilité. Petit à petit, on augmente la dose de vaccin administré en diminuant celle du sérum physiologique. On peut arriver ainsi à la dose entière. Technique efficace mais qui ne peut être utilisée que par des professionnels aguerris  : mieux vaut donc s’adresser à un service d’allergologie. 

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