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Infections vaginales : comment les reconnaître et les éviter ?

Les troubles pouvant affecter la flore vaginale sont nombreux. Fragile, notre muqueuse génitale est régulièrement soumise à des agressions extérieures. Pour nous aider à reconnaître les premiers symptômes d’infections vaginales et surtout à les éviter, le docteur Philippe Judlin, gynécologue-obstétricien, a répondu aux questions de Café des mamans.

 

Quels sont les types d'infections vaginales plus fréquents ? 

 
Il existe deux types d’infections vaginales. Les infections acquises de l’extérieur, appelées infections sexuellement transmissibles (IST), et les vaginites dues à un déséquilibre de la flore. Ces dernières sont plus fréquentes. Les vaginites peuvent également toucher la vulve. Les infections vulvaires présentent des symptômes plus spectaculaires et alertent généralement plus rapidement les femmes. 
 

Comment se développent ces infections ? 

 
Pour comprendre comment peuvent se développer de telles infections, il faut connaître le fonctionnement du vagin. Cet organe sexuel est une cavité en permanence ouverte sur l’extérieur. Pour se protéger, il dispose d’une flore bactérienne composée de lactobacilles, de « bonnes » bactéries qui protègent le vagin des agressions extérieures (doigts, pénis, jouets sexuels …) et maintiennent l’équilibre de la flore. Lorsque le taux de lactobacilles diminue, la flore n’est plus protégée et les autres bactéries présentes, les « mauvaises », peuvent s’exprimer et donner lieu à des infections. Les plus connues des vaginites dues à un déséquilibre de la flore sont les mycoses vaginales (ou candidoses) et les vaginoses bactériennes. Elles présentent moins de symptômes que les IST et passent souvent inaperçues.
Concernant les infections sexuellement transmissibles, les plus fréquentes sont les chlamydia trachomatis qu’on retrouve chez 2 à 10% des femmes. Le plus souvent, ces infections ne présentent pas ou peu de symptômes. Elles peuvent donner lieu à des infections urinaires et s’aggraver rapidement si elles ne sont pas traitées. 
Le gonocoque, IST moins fréquente en France, peut également conduire à des infections urinaires et des cervicovaginites (infection du vagin et du col de l’utérus). 
La mycoplasma genitalium est une infection sexuellement transmissible proche de la chlamydia trachomatis dans le sens où elle présente peu de symptômes flagrants. 
 

Quelles sont les causes des vaginites ? 

 
Dans le cas des IST, elles sont dues à une transmission lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif, qu’il soit féminin ou masculin. 
Le déséquilibre de la flore vaginale peut être lié à un déséquilibre hormonal, dû à la prise d’un contraceptif micro-dosé, réduisant la production d’estrogènes. Certains antibiotiques peuvent également entraîner la destruction des « bonnes » bactéries du vagin et provoquer un déséquilibre de la flore. 
 

La fréquence des rapports sexuels influe-t-elle sur les risques d’infections ? 

 
Cela peut en effet avoir une influence, et pas seulement pour le développement d’IST. Les déséquilibres de la flore sont plus fréquents en cas d’activité sexuelle régulière car le vagin subit plus d’agressions extérieures. L’idéal est de systématiser l’utilisation du préservatif, qu’il soit masculin ou féminin, à chaque rapport sexuel. 
 

Peut-on développer une infection vaginale même en cas d’abstinence ? 

 
Nous avons vu précédemment que certains facteurs extérieurs et non sexuels pouvaient jouer un rôle dans le déséquilibre de la flore vaginale. La prise d’antibiotiques ou d’une contraception micro-dosée, même sans activité sexuelle, peut conduire à une infection vaginale.
 

Comment se transmettent ces infections ? 

 
En cas de déséquilibre de la flore, ces infections ne sont pas contagieuses. Concernant les IST, elles ne peuvent se transmettre que par le biais d’une relation sexuelle non protégée. Il faut mettre fin aux mythes des toilettes publiques ou de la piscine municipale. Vous n’attraperez pas d’infections vaginales en vous asseyant sur les toilettes publiques. 
 

Quels sont les symptômes d’une infection vaginale ? 

 
Les symptômes d’une vaginite sont variables et n’alertent pas forcément. Des pertes blanches, jaunâtres ou verdâtres peuvent apparaître. Elles sont parfois odorantes, mais ce n'est pas systématiquement. Les femmes qui souffrent d’infection vaginale peuvent ressentir une sensation désagréable de brûlure pendant les rapports sexuels. En cas de mycose, des démangeaisons apparaissent au niveau de la vulve. Autre symptôme, la sensation de brûlure lorsqu’on urine, souvent associée aux symptômes de la cystite, peut également être le signe d’une infection vaginale. 
 

Comment le médecin établit-il son diagnostic ? 

 
Il examine. Il est très important pour établir un diagnostic correct que votre médecin regarde votre vulve et votre vagin. Il fait des prélèvements si nécessaires. Certaines infections ne sont pas visibles à l’œil nu et nécessitent des analyses en laboratoire. 
 

Existe-t-il des traitements ?

 
Les mycoses se traitent par traitement local avec un ovule à insérer dans le vagin ainsi qu’une crème à appliquer sur la vulve. Pour les vaginoses, il existe des traitements antibiotiques en prise orale unique ou bien en traitement sur plusieurs jours. En cas d’IST, des antibiotiques seront prescrits à la femme infectée ainsi qu’à son partenaire. Enfin, il est recommandé de limiter les rapports sexuels pendant le traitement et d’utiliser un préservatif féminin ou masculin jusqu’à la guérison totale des deux partenaires.  
 

Que se passe-t-il si l’on ne se soigne pas ? 

 
Cela dépend du type de vaginite. Certaines peuvent s’atténuer au fil du temps puis revenir régulièrement tant qu’elles ne sont pas correctement traitées. Il n’y a pas de risque majeur si ce n’est une sensation de gêne récurrente. Pour les IST en revanche, il est primordial de se faire traiter rapidement pour éviter le risque de propagation de l’infection aux organes génitaux dits « hauts », comme le col de l’utérus et les trompes de Fallope. Une telle propagation peut entraîner à terme des grossesses extra-utérines, voire une stérilité. 
 

Comment soigner une infection vaginale pendant la grossesse ? 

 
Il n’existe pas de traitement spécifique aux vaginites lorsque l’on est enceinte. La plupart des traitements sont compatibles avec la grossesse. 
 

Peut-on réduire les risques de vaginite ? 

 
Deux grands principes sont à respecter. Tout d’abord, l’utilisation du préservatif doit se faire de manière systématique en cas de partenaires changeants. 
Ensuite, il ne faut surtout pas nettoyer l’intérieur de son vagin. Si l’hygiène de la vulve est primordiale, l’intérieur du vagin en revanche se nettoie tout seul. Si vous nettoyez l’intérieur de vos organes génitaux avec du savon, même avec une solution au ph neutre, vous risquez de bouleverser l’équilibre de la flore vaginale. En détruisant les « bonnes » bactéries, vous ouvrirez la voie aux « mauvaises » et multiplierez le risque d’infection. 
 

Que faire en cas d’infection récurrente ? 

 
En cas d’infection récurrente, parlez-en avec votre gynécologue. Cela peut être dû à votre contraception. Certaines pilules micro-dosées ou implants contraceptifs réduisent la fabrication d’estrogènes, ce qui entraîne une atrophie du vagin et déséquilibre sa flore. Si vous êtes dans ce cas, votre médecin pourra vous aiguiller vers d’autres produits contraceptifs. 
 
 
Merci au docteur Philippe Judlin pour ses précieuses indications. 

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