L’autisme recouvrent plusieurs troubles différents du développement. Les causes sont encore inconnues et semblent liées à des facteurs génétiques et environnementaux. Une étude d’Harvard a décelé un nouveau facteur de risque : les femmes ayant subi des violences dans leur enfance sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant atteint d’autisme.
Qu'est-ce-que l'autisme ?
L'autisme est un trouble du développement caractérisé par une incapacité à avoir une interaction sociale et une communication normale. Cela entraîne un retard global de la motricité, de la parole, de la propreté et des apprentissages. L'autisme est donc considéré comme un handicap social.
Ces troubles peuvent apparaître différemment d'un enfant à l'autre et d'intensité variable. Typiquement, les enfants atteints d'autisme sont solitaires, évitent le regard et ont des difficultés à intégrer les codes sociaux. Ils ont des comportements très répétitifs et des centres d'intérêts restreints. Ils peuvent être fascinés un long moment par un détail et perturbé si l'on tente de modifier leur comportement jusqu'à faire des crises de colère intenses. Le dépistage peut s'établir avant trois ans grâce à des tests médicaux et psychologiques spécifiques.
Violence et autisme
L'enquête a été mené par le professeur Andrea Roberts de la Harvard School of Public Hearts et publiée dans la revue JAMA Psychiatry. Elle a été réalisée sur 55 000 mères d'enfant autiste qui ont répondu à un questionnaire. L'étude montre que les sévices graves subis par la mère durant son jeune âge multipliaient par trois le risque d'autisme chez son enfant. L'enquête conclue que l'exposition de la mère à des violences graves ou modérées au cours de son enfance augmentait le risque d'autisme chez son futur enfant et que la maltraitance dans l'enfance est dangereuse pour la victime mais aussi pour la génération ultérieure.
D'autres facteurs mis en cause
Ces femmes victimes de violence seraient plus sujettes au diabète gestationnel ou d’avoir des bébés prématurés. Ces facteurs peuvent influer sur le taux de risque d'autisme chez l'enfant.
Selon les chercheurs, les femmes victimes de violence durant leur jeune âge pourraient subir des modifications « épigénétiques ». Celles-ci affectent l'activité des gênes et seraient transmises à l'enfant.
Enfin, les chercheurs soulève une dernière hypothèse dans leur étude : la violence subie par les femmes provoquerait une réponse de l'organisme au stress des mères durant leurs grossesses qui se traduirait par une inflammation néfaste au développement du bébé.