
Enfants, travail, transports, devoirs, courses, ménage, repas…. Stop ! Particulièrement chargées, les journées d’une mère ressemblent à un véritable marathon. Certaines craquent et sont victime du fameux « burn out maternel ». Comment s’en sortir ? Les réponses avec Diane Ballonad Rolland, conseillère et formatrice en organisation personnelle.
Le burn out maternel, un épuisement physique, mental et émotionnel
Mis en lumière par Violaine Gueritault, docteur en psychologie, le burn out maternel est « un état d’épuisement à la fois émotionnel et physique. C’est un manque total d’énergie », explique Diane Ballonad Rolland, conseillère en organisation personnelle. « La mère développe ensuite une attitude négative vis-à-vis de la source de stress qu’est son ou ses enfants ». Elle n’est plus en alerte, se détache complètement de ses petits et ne se sent plus concernée. Elle en vient même à se sous-estimer complètement à réduire son activité maternelle au minimum. Elle n’est plus capable d’assumer son rôle de mère car son corps et son mental n’arrivent plus à suivre. Mais comment le fait de prendre soin de ses enfants peut-il conduire à une telle situation… ?
Les facteurs déclenchants
Etre maman c’est être multi-tâches, être là et partout à la fois et faire face à l’imprévu. C’est aussi être capable d’assumer à la fois son rôle de mère et de femme active, et ce, sans donner sa démission. Mais il arrive un moment où le corps et le mental disent stop. La surcharge de travail, la sensation de ne jamais pouvoir se concentrer sur une seule activité, l’absence de reconnaissance, la fatigue, tous ces facteurs cumulés entraînent le début d’un burn out. « Le fait de se retrouver coincée entre ses enfants sans jamais avoir un moment de répit affaiblit une mère », constate Diane Ballonad Rolland. Les problèmes de santé, de chômage et les soucis financiers sont aussi des facteurs aggravants.
Mères au foyer et mamans solo, des femmes plus vulnérables que d’autres
Plus touchées par le burn out, « les mère au foyer ne se sentent pas valorisées, en particulier dans notre société aujourd’hui », explique Diane Ballonad Rolland. « Il arrive que le mari ne reconnaisse pas toujours ce qu’elle fait à la maison. D’ailleurs, l’absence de ce dernier, pour raison de travail, peut aggraver la situation car la mère doit tout gérer seule. De plus, il est difficile pour ces femmes de s’extraire de leur isolement. Le fait de rester chez elle, avec leurs enfants, ne les incitent pas à garder contact avec d’autres adultes ».
Comment vaincre le burn out maternel ?
Il est extrêmement difficile pour une maman souffrant de burn out maternel de s’en sortir toute seule. Elle se sous-estime bien trop pour être capable de se relever sans quelqu’un pour l’y aider. Pour elle, tout devient compliqué. Il faut donc leur tendre la main car seules, elles n’iront pas demander d’assistance. « L’entourage, en particulier le conjoint, jouent donc un rôle de soutien très important », déclare Diane Ballonad Rolland. « Son mari peut la soutenir en allégeant sa charge de travail, en facilitant son quotidien et en étant disponible sur le plan psychique. Il doit être à son écoute et reconnaître tout le mal qu’elle se donne pour la maison et le bien-être de tous », explique notre experte. « La famille peut elle aussi soutenir la maman. De temps en temps, elle peut prendre en charge les enfants. De cette manière, la mère peut se reposer, dormir ou profiter de son temps libre pour sortir ».
Rompre l’isolement
Pour vaincre le burn out maternel, il faut rompre l’isolement. La mère peut par exemple rejoindre des groupes de paroles, s’inscrire dans des associations de quartier ou constituer son réseau sur des forums internet. De cette manière, elle développe de nouveaux contacts, rencontre de nouvelles mamans et trouve des écoutes compatissantes à son égard. Les mamans victimes d’un burn out ne doivent surtout pas croire qu’elles sont de mauvaises mères. Ce n’est qu’un passage qu’elles peuvent bannir de leur vie en étant bien entouré. Conjoint, famille et amis doivent être présents pour l’épauler.