Une récente étude américaine met en avant la toxicité des substances contenues dans les matelas pour enfants. Les grandes marques de literie communiquent peu sur la composition de leurs produits pour les tout-petits et pourtant, c’est une question primordiale.
Et si le danger était au cœur de vos chambres à coucher ?
En juillet dernier, l'équipe de chercheurs dirigée par Brandon Boor a effectué une série de tests sur des matelas pour berceau en mousse et polyester, alternativement neufs ou usagés. Les résultats sont accablants et montrent dans les deux cas d'importantes émissions de produits toxiques : composés organiques volatils, phtalates, retardateurs de flammes toxiques ou encore isocyanates. Au menu des dégâts causés par ces substances, des irritations, des infections des voies respiratoires, des perturbations du système hormonal, des intoxications aiguës, voire des effets cancérogènes.
En poussant plus loin l'analyse, ils remarquent que les matelas neufs émettent plus de composés organiques volatils que les matelas usagés, que le polyuréthane – dérivé synthétique du pétrole, dégage plus de molécules que le polyester. De même un matelas ancien dégage plus de phtalates qu'un matelas récent, soumis aux nouvelles interdictions à ce sujet. Votre bébé, dont le système immunitaire n'est pas encore abouti, évolue donc dans un premier environnement à risques pour sa santé future.
Alors comment à votre petite échelle protéger bébé de cette pollution méconnue ?
Si vous achetez un matelas synthétique, aérez le pendant plusieurs semaines avant de le mettre au contact de l'enfant. Aujourd'hui, de nombreuses marques proposent des matelas dits « verts » à plus ou moins juste titre. Il vous appartient de vérifier vous même à l'achat la composition exacte de ces matelas, beaucoup plus onéreux que les matelas traditionnels.
Mais le remède le plus efficace reste pour le moment l'utilisation d'un protège-matelas en laine ou en coton biologique. De même, quelques principes simples comme habituer bébé à dormir la tête dos au matelas ou aérer le lit quelques minutes tous les jours pourront, sinon l'empêcher totalement, du moins minimiser l'exposition du nourrisson à ces substances.