Avril 2006 : le mois où tout a basculé dans ma vie. Et oui, c’est le mois où j’ai appris que j’étais enceinte. J’étais heureuse quand, en appelant le laboratoire, j’ai entendu cette voix au téléphone me dire que c’était positif. Si je pouvais crier à ce moment-là, je l’aurais fait. Mais bon, j’étais au travail.
Le seul hic dans ce grand bonheur : le papa a eu la « super idée » de me quitter le mois précédant ma grossesse. Mais je n’ai pas, une seule fois, pensé à ne pas garder mon bébé. Pour moi, c’était clair : j’allais être maman, toute seule certes, mais une maman heureuse. De là, j’ai réfléchi un bon mois pour savoir si j’en parlerais au père, qui ne m’avait plus donné signe de vie depuis cette « gentille » lettre, laissée sur la table du salon, où il m’expliquait ne pas être prêt à une vie de couple, etc etc etc… (Je précise juste qu’il avait 31 ans à l’époque. Ah les hommes, ils ne sont jamais prêts à rien !!!)
Enfin, je me suis décidée à le lui dire quand même et comme par hasard, il a très bien pris la chose en me disant que c’était la plus belle chose qui lui soit arrivée. On ne sait pas remis ensemble pour autant et j’ai passé une grossesse super avec la famille et les copines très présentes pour moi. Le futur père, si on peut l’appeler ainsi, n’était pas là- trop de préoccupations autres que moi. Les mois ont suivi mais ne se sont pas ressemblé du tout.
Nausées, sautes d’humeur et tout ce qui va avec les joies de la grossesse. Je me plaignais beaucoup, mais j’adorais être enceinte. Je me prenais en photo tous les mois pour voir l’évolution de mon bidon. C’était marrant !
Enfin le jour J, ce fameux 19 décembre 2006, à 3h35 du matin : un accouchement super, avec péridurale, MERCI. Ma maman a assisté à l’accouchement et elle a pleuré. Trop mignon ! Moi, j’étais trop « shootée » avec la péridurale pour comprendre quoi que ce soit. Ce n’est que quelques minutes plus tard que j’ai réalisé que ma fille était à côté de moi, dans sa petite couveuse, et là, j’ai versé ma petite larme. C’était trop bizarre de la voir enfin ; j’avais tellement désiré être maman et voilà, c’était fait.
J’ai passé le mois qui a suivi chez ma maman à me faire câliner et à câliner ma fille. Peut être que je ne voulais pas rentrer seule chez moi, enfin seule non, puisque j’avais ma fille maintenant. Mais je pense qu’il me fallait un temps d’adaptation pour être prête. Le papa est venu la voir quatre fois quand j’étais encore chez ma mère et la dernière fois qu’il l’a vue, elle avait trois semaines. Ma petite Lya a eu cinq mois et depuis plus de quatre mois, je ne reçois que des textos prétextant qu’il travaille trop ou alors qu’il a eu des petits soucis, enfin des excuses, toutes plus nulles les unes que les autres.
Mais ce n’est pas grave car je pense qu’il le regrettera un jour. Il rate des moments importants qu’il ne pourra jamais rattraper. Enfin, je pense que la vie que j’ai actuellement, c’est celle que j’ai toujours voulue. J’ai toujours été très indépendante, limite égoïste, et aujourd’hui je suis épanouie comme jamais. Je vis avec ma fille et je passe des moments super avec elle. Tous les jours, je me dis, « mais comment je faisais quand elle n’était pas là ? »
J’embrasse toute l’équipe de neufmois magazine, magazine que je lis depuis ma grossesse et encore maintenant.