Adeline 26 ans, maman d’Enaëlle 2 mois.

La veille de mon accouchement, j’avais eu mon fameux rendez-vous des huit mois et demi : rien de spécial à signaler et col fermé comme toujours depuis deux mois. Je prends mon prochain rendez-vous et la secrétaire de la maternité me dit qu’elle ne peut pas l’enregistrer sur l’ordinateur à cause d’une panne d’électricité. En rigolant je lui dis : « Ce n’est pas le jour pour accoucher chez vous alors! ». Bien mal m’en a pris. Je rentre tranquillement et vers 20h00, les contractions ont commencé. Je n’ai pas paniqué. Je me disais que la maternité était à 5 minutes en voiture. J’avais donc tout mon temps, d’autant que je gérais très bien la douleur. Le seul hic c’était que j’avais complètement oublié la panne d’électricité à l’hôpital. Donc tranquillement, j’ai suivi le protocole anti-spasmodique et bain. À 23h00, les contractions se sont rapprochées toutes les dix minutes. Je pensais encore que c’était un faux travail et que mon col n’avait pas bougé. Mais vers une heure du matin je me suis rendue à l’évidence et j’ai réveillé mon ami !

L’anecdote qui marque
À la maternité, ils m’ont appris que le col était dilaté à 4cm !! Mais la pire des nouvelles n’était pas celle-ci. C’était la coupure d’électricité à la maternité ! Deux solutions se sont imposées : la clinique privée avec une péridurale à 250 euros ou l’hôpital à plus de trente minutes de voiture. N’ayant pas de budget péridurale, j’ai opté pour la deuxième solution, légèrement paniquée. Je n’avais jamais imaginé accoucher sans péridurale, cela faisait partie intégrante d’un accouchement par voie basse pour moi ! Panique extrême avec sueurs froides et accélérations cardiaques. On décolle enfin et je suspecte la peur de l’équipe médicale de me voir accoucher dans le véhicule. Le papa suivait derrière en voiture et s’est fait escorter à la fin du trajet par des policiers… un vrai scénario de film !! J’arrive à l’hôpital avec le col dilaté à 9cm et on me sort les étriers. Je me résous à accoucher comme dans l’ancien temps. Ma petite puce est arrivée 43 minutes plus tard. J’ai eu droit à de multiples déchirures et pas d’épisio, moi qui suis une adepte de la médecine moderne et surtout des soins anti-douleurs, j’ai été servie !

Le conseil d’Adeline
Tout s’est passé à l’opposé de ce que je souhaitais, ce qui rend l’instant comique. Je crois que chaque femme gère le stress à sa manière et en fonction de son caractère mais pour ma part je suis très fataliste. C’était mon destin !
J’étais en tous les cas confiante mais je crois que c’est un réflexe de protection face à une situation qu’on ne maîtrise pas vraiment. De toute façon, paniquer à outrance aurait rendu la douleur insoutenable. Alors autant prendre du plaisir à avoir mal car c’est quand même son petit bout qui arrive. On n’est déjà pas particulièrement au top de sa beauté, si c’est pour avoir le visage déformé par la douleur, non merci !