J’ai appris ma grossesse à neuf semaines. Depuis deux mois déjà, je me plaignais de douleurs au niveau du dos et des reins. Et un jour à mon travail, je me suis sentie très mal. J’avais l’impression de recevoir des coups de couteau dans les reins et j’ai fait un malaise. Les pompiers sont venus me chercher.
Verdict ? Colique néphrétique ! Première hospitalisation à la maternité de Brignoles pendant 12 jours au mois de janvier. En février, je reprends le travail et sur le trajet, rebelote ! Je frappe à une porte pour ne pas tomber dans la rue. Là, une dame très gentille me prend en charge, appelle les pompiers en urgence car je suis déjà par terre, inconsciente (c’est elle qui me l’a raconté).
Je suis transférée d’urgence à Toulon, à la clinique St Michel, au service « grossesses à risque ». Un urologue me place des sondes en double J dans les urètres pour évacuer mes calculs, avec comme anesthésie, une rachianesthésie – c’est comme une péridurale. « A côté, un accouchement c’est du pipi de chat », m’a dit la sage-femme en chef.
Les sondes m’ont été retirées en urgence le 14 février car je devenais folle à cause de la douleur. Je venais de passer six heures dans les WC à hurler, car même l’anti-douleur n’avait pas eu d’effet. Je ne sentais plus mon bébé, tellement j’avais mal. Alors on m’a enlevé les sondes sans anesthésie. J’ai vu ma vie défiler durant dix minutes et j’ai cru y passer.
Je suis rentrée chez moi au bout de dix jours, et les douleurs se sont atténuées. Et j’ai enfin pu goûter au bonheur d’être enceinte au moment où j’ai ressenti les coups de pieds, la fameuse sciatique tant redoutée par nous toutes. Mais quel bonheur que de sentir ces maux de grossesse et les coups de pieds dans les côtes. Mon accouchement est prévu pour le 4 juin. J’ai choisi la maternité de Brignoles, car le service est super.
J’ai hâte maintenant de voir ma fille. Elle s’appellera Ambre.