Noémie est âgée maintenant de cinq mois et je l’adore.
Lorsque j’ai appris que j’étais à nouveau enceinte, j’étais super heureuse. Justine, notre petite fille, nous a fait comprendre rapidement sa peur de ne plus être aimée. Mais en lui expliquant et en lui montrant qu’elle restait notre petite puce, cela s’est arrangé.
La grossesse dans l’ensemble s’est bien passée, mais le début a été angoissant. D’une part, j’avais deux fois plus de nausées et lors de l’écho de la 12e semaine, le gynéco a constaté que la clarté nucale du bébé était au dessus de la norme. Il nous a tout de suite proposé de faire une biopsie du liquide amniotique la semaine suivante. J’avais très peur de cet examen à cause du risque de fausse couche. Le jour du rendez-vous, le médecin présent a tout d’abord décidé de refaire une échographie complète car, selon lui, l’échographie de mon gynéco n’était pas très claire.
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Pendant l’écho, au fur et à mesure, le médecin nous a rassurés. Il a tout vérifié et nous a dit que d’après ce qu’il venait de voir, il n’y avait pas de raison de faire cette biopsie, sauf si nous le souhaitions quand même. Nous étions heureux d’apprendre que finalement le bébé allait bien. Mais cela avait été une semaine très éprouvante.
Entre le jour du rendez-vous chez le gynéco et le rendez-vous pour la biopsie, tous les scénarios me sont passés par la tête : comment enlever cet enfant que je désirais tant ? Il m’était, à l’époque, impossible de prononcer le mot avortement. Enfin heureusement que l’issue s’est bien terminée.
Le jour de l’accouchement, j’ai tout de même eu une angoisse à l’idée que ma fille pouvait être trisomique jusqu’au moment où je l’ai vue. Là, j’ai été rassurée. Mais je dois avouer une chose, c’est que cette enfant, je l’aurai aimée même si elle avait été différente. Et je vois la vie différemment aujourd’hui. J’ai grandi une seconde fois avec la naissance de ma petite Noémie.