Priscilla, 27 ans, enceinte de 8 mois

Cela fait 3 ans que mon ami et moi voulions un enfant.
Mon gynéco a rapidement détecté une anomalie de mes ovaires : « ovaires paresseux ». Il m’a prescrit un traitement. Rapidement je tombe enceinte, mais malheureusement je le perds au bout de 2 mois de grossesse.
Assez confiante malgré l’échec, je recommence mon traitement, mais cette fois, un an et demi après toujours rien.
Mon gynéco me fait faire différents examens qui révèlent l’absence de glaire : impossibilité pour les spermatozoïdes de remonter vers l’ovule.
Au regard du corps médical la seule solution est de prendre un traitement beaucoup plus fort ! Je dois me faire une piqûre dans le ventre tous les soirs à heure fixe. Pas facile avec mes horaires de travail… Surtout que le produit doit rester au frais! Sans parler des effets secondaires, bouffées de chaleur, nausées et vertiges. Cela a duré 6 mois avant que le gynéco me dise qu’il fallait désormais passer à l’insémination artificielle. Heureusement il n’y avait pas de problème du coté de mon ami, « un sperme de très bonne qualité » d’après le laboratoire.
Toujours le même protocole de piqûres mais au jour « J », mon ami doit de se rendre au laboratoire pour faire un prélèvement. Deux heures après on récupère le sperme dans une fiole que je dois glisser dans mon soutien-gorge pour qu’il reste à température ambiante. Bonjour le romantisme ! Et là, une course poursuite commence à travers la ville pour que l’injection se fasse au plus vite chez le gynéco.
Une fois, deux fois toujours rien…
Là on se sent au plus bas moralement. C’est très dur de trouver du réconfort, peu de monde comprend ce qui se passe dans la tête d’une femme à cet instant.
« Pense à autre chose » voilà ce qu’on me dit à longueur de temps. Je ne demande que ça, mais pas facile quand tout est chronométré à l’heure près.

L’anecdote qui marque
Fin du printemps 2005 nous acceptons une mutation dans le sud de la France. Commence alors une période mouvementée : charge de travail et stress. Début juillet premier rendez vous avec mon nouveau gynéco, qui me demande de refaire un certain nombre de tests, ainsi que pour mon ami. Fin juillet nous le revoyons avec les résultats et la surprise, le sperme de mon ami n’est pas de très bonne qualité!
Mais on ne s’alarme pas, nous recommencerons les inséminations en septembre.
Début août je fais un malaise et mes seins sont douloureux. Par acquis de conscience je fais un test de grossesse sans aucune conviction, et là grande surprise je suis enceinte !!! Un miracle! Je pleure toutes les larmes de mon corps. Un bébé…… conçu dans l’amour !
Aujourd’hui je suis au début de mon huitième mois et tout se passe très bien.

Le conseil de Priscilla
Ce que je peux conclure de mon histoire, c’est qu’il faut savoir faire confiance à son corps, la médecine n’est pas une science exacte, et d’un médecin à l’autre, d’un laboratoire à l’autre beaucoup de choses peuvent changer. Énormément de choses se passent dans la tête, surtout que quand on veut un enfant cela devient très vite obsessionnel chez une femme.
Alors comme on me l’a beaucoup dit  » faites une pause »et  » pensez a autre chose » même si cela n’est pas facile, ça vaut le coup d’essayer !