
En quoi consiste t-il ?
Le décret a été annoncé par le « Journal officiel » et s’appliquera le 1er juillet. Les pères de bébés hospitalisés bénéficieront de 30 jours supplémentaires de congé. Cela s’ajoute aux 11 jours (18 si il y a naissances multiples) et aux 3 jours après la naissance. Il devra être pris dans les 4 mois suivant la naissance de l’enfant.
Il s’appliquera à tous les régimes de Sécurité Sociale en suivant les même modalités d’indemnisation que celles du congé de paternité actuel, soit le versement d’une indemnité journalière pour les salariés (plafonné à 87,71 euros par jour) et les travailleurs indépendants (55,51 euros). Les exploitants agricoles auront eux une allocation de remplacement de 151 euros par jours.
Un congé nécessaire
Comme l’explique dans un communiqué le gouvernement, l’hospitalisation immédiate d’un bébé « nécessite souvent une mobilisation des deux parents difficile à concilier avec la reprise d’une activité professionnelle ». La question a déjà été soulevé par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui a établi que la situation est contraignante pour les parents. Cette décision concerne de nombreuses familles. Ainsi, plus de 60 000 bébés prématurés naissent chaque année en France. Des bébés qui ont impérativement besoin de soins intensifs et pour qui l’hospitalisation peut durer un certain temps.
Bien sûr, il faudra avoir un justificatif de l’hospitalisation de l’enfant pour profiter du congé. Ensuite, il faudra l’envoyer à son employeur ou à la Sécurité sociale.
Vers un allongement du congé paternité en général ?
Selon un sondage publié sur le site de statistiques des ministères sociaux, DREES, 63 % des 18-24 ans souhaiteraient voir le congé paternité s’allonger. Ce droit accordé depuis seulement 2002 n’est pas encore populaire dans toutes les familles. Ainsi, la plupart des travailleurs indépendants ne le prennent pas. Les foyers où la mère ne travaille pas sont aussi beaucoup moins enclins à prendre un congé paternité. C’est pour cette raison que l’IGAS proposait en 2018 de rendre le congé obligatoire et de l’allonger de deux ou trois semaines.
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