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Témoignage de Maria : « Je me demandais si j’étais vraiment légitime d’être mère »

  • L'annonce
  • La grossesse
  • L'accouchement
  • La dépression post-partum
  • La maternité
  • Le conseil que Maria aurait aimé recevoir avant

Maria Karunagaran est la fondatrice de la Maison Felger, mais c’est aussi la maman à plein temps d’une fille de 2 ans et d’un garçon de 5 mois. De l’annonce de sa grossesse à son accouchement puis sa dépression post-partum, Maria nous explique comment cette battante dans la vie de tous les jours a réussi à surmonter ces moments de difficulté. 

 

L’annonce

Après le mariage, mon conjoint et moi avons attendu deux ans et demi avant d’avoir un enfant : nous avons d’abord voulu profiter de nos vies de jeunes mariés et d’entrepreneurs. Quand on a essayé, on a réussi du premier coup ! On l’a appris un matin, j’ai fait un test pendant que mon conjoint dormait. C’était drôle, car je l’ai réveillé avec ce test. Il était complètement surpris. On tombait des nues, c’était très rapide : on s’attendait à avoir un parcours plus long, on n’était pas forcément préparé. Pour l’annoncer à nos proches, nous avons attendu presque 3 mois. Même pour nos parents, ce qui nous a causé quelques remous. Comme c’était le premier, on n’était pas forcément serein et on voulait d’abord vivre ce moment à deux. On l’a annoncé le jour de la fête des mères et on avait lâché un ballon gonflé à l’hélium avec écrit “bonne fête grand-mère » au lieu de “bonne fête maman”. Elles n’ont pas compris tout de suite, mais quand elles ont percuté elles étaient super contentes, c’était la première petite enfant de la famille. 

 

La grossesse

Elle s’est déroulée quasiment sans nausées, j’ai eu cette chance. Je suis anxieuse de nature donc les problèmes venaient plus de mes inquiétudes. C’était très anxiogène, plus que sympathique. C’est pour ça que j’ai voulu tout de suite savoir le sexe du bébé, pour mieux l’accueillir, mieux préparer. J’ai beaucoup potassé pendant ma grossesse, afin d’en savoir le plus possible. C’est surtout sur l’allaitement que je n’ai pas forcément été informée. Je m’attendais à avoir des envies particulières, de fraise ou de chocolat, par exemple. Mais pas du tout ! J’étais complètement moi-même. Pour ma deuxième grossesse, en revanche, moi qui adore le sucré, je préférais le salé. Le moment le plus fastidieux de ma grossesse, c’était la sélection du prénom. On voulait quelque chose qui ait du sens. Puis ça a été un coup de cœur. Vers le sixième mois de grossesse, on a fait une short liste de prénoms et on a décidé 2 mois après l’accouchement du prénom. 

Durant cette grossesse, je n’ai pas fait grand chose pour prendre soin de moi. J’étais focalisée sur le travail je ne voulais pas être handicapée. Je voulais prouver que j’étais capable de travailler et je le regrette un peu. Parce que je n’ai pas forcément pris soin de moi, ni fait de pause. Mais au bout d’un moment nos choix nous rattrapent et j’ai dû mettre un petit stop. Lors de ma deuxième grossesse, j’ai complètement changé. J’ai pris le temps de me reposer : j’ai eu une hémorragie, donc ça m’a forcé à me calmer. 

 

L’accouchement

C’était anxiogène ! J’avais peur d’être chamboulée, que ma vie change du jour au lendemain. J’avais prévu un accouchement par voie basse, naturelle, sans péridurale. Mais comme on ne prévoit rien, j’ai dépassé le terme. La petite ne voulait pas sortir, ça devenait très stressant et c’était plus médicalisé que ce que je voulais : les médecins voulaient déclencher l’accouchement. Puis finalement j’ai perdu les eaux au milieu de la nuit. J’étais soulagée qu’elle arrive finalement d’elle-même. Ça a duré 18 heures, il a fallu faire des shots d’ocytocine, et puis je me suis retrouvée à faire une péridurale et une césarienne. Je ne me suis pas sentie moins courageuse pour autant car il y avait quand même 18 heures de travail et des complications pour défier ma bravoure ! Cependant, par rapport à ma maternité je me sentais moins légitime par rapport à ma fille. Car avec tous les anesthésiants, je n’ai pas senti grand-chose. Puis avec la fatigue, j’ai beaucoup dormi la première nuit. J’ai eu le sentiment de passer un petit peu à côté de ce moment précieux. Ça a été, je pense, le déclencheur de ma dépression post-partum par la suite. 

On a eu une équipe très attentionnée qui a capturé ce moment avec son téléphone. C’était très émouvant, cette rencontre, c’était un chamboulement. On se dit : “Mince, j’ai cette petite chose sur moi, il faut s’en occuper, je dois concilier le travail… Est-ce que je vais y arriver ?” Étant très entrepreneuse, indépendante, c’était assez difficile de se dire que j’avais ce côté vulnérable qui ressort, c’était intense. Une grosse dose de responsabilité qui vous pèse sur les épaules et beaucoup d’amour. 

 

La dépression post-partum

J’avais déjà entendu parler de la dépression post-partum, mais je ne savais pas que j’en souffrais personnellement. Je n’avais jamais imaginé que ça pourrait m’arriver. Je ne pouvais pas allaiter ma fille, elle ne voulait pas de mon sein. Ça m’a beaucoup impacté. Le fait que mon mari s’en occupe plus que moi m’a enfoncé dans ma dépression. Je me demandais si j’étais vraiment légitime d’être mère. Je pense que j’ai honnêtement touché le fond. Je n’avais pas anticipé beaucoup de choses et je me suis perdue moi-même. Je ne voulais même pas rester seule avec ma fille, ne serait-ce qu’une heure…

Finalement, il y a eu une sorte de déclic après une discussion avec mon mari. J’ai voulu tire-allaiter ma fille, ce qui était compliqué car elle ne voulait pas qu’on la pose mais j’ai réussi pendant sept mois, et je n’en suis pas peu fière ! Petit à petit, je me suis retrouvée dans mon rôle de mère, et de femme. 

 

La maternité 

Ma plus grande commence à parler, alors je me rends compte que c’est génial de façonner un petit être. Et je ressens de plus en plus que mon coeur est séparé pour mes deux enfants et mon mari. Il faut s’organiser différemment. Pour le travail je me déplace avec mon fils car je l’allaite. À des remises de prix, à des rendez-vous business… Il est toujours là ! Et je sais aujourd’hui je peux faire les deux : être PDG et être maman !   

 

Le conseil que Maria aurait aimé recevoir avant

J’aurais aimé savoir comme c’est important de prendre du temps pour soi, de garder sa bulle, surtout quand on a un planning chargé. J’aurais aussi préféré savoir qu’il faut garder un recul sur ce qu’on lit sur internet, concernant la grossesse.

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