Orianne 30 enceinte de 7 mois et demi.
Cela faisait déjà trois ans que nous essayions d’avoir un enfant. Mon gynéco m’avait donné un traitement hormonal pour aider mais rien… Mon entourage n’arrêtait pas de me répéter que mon activité professionnelle y était pour beaucoup et que j’étais la cause du problème.
En juillet 2004, j’ai enfin réussi à convaincre mon mari de faire des tests en même temps que moi. Une semaine après, nous avons appris qu’il avait une stérilité primaire et qu’il fallait au plus vite prendre rendez-vous chez un spécialiste pour de plus amples examens. En fait, mon mari a une oligozoospermie, c’est-à-dire que ses spermatozoïdes sont anormaux et que seuls 30% sont viables.
Un fois rentrés chez nous, j’ai eu pour ma part, un sentiment très égoïste de bien-être car je n’étais pas le problème. J’en voulais à tout le monde de m’avoir fait porter cette responsabilité. Une fois cette rancoeur exprimée, nous avons longuement parlé tout les deux, des diverses possibilités qui pourraient « s’offrir » à nous c’est-à-dire, la FIV, ses différentes formes, un éventuel donneur et même l’adoption !
Nous avons donc eu un premier entretien avec un médecin spécialiste de la stérilité masculine qui a prescrit à mon mari divers examens : spermogramme, caryotype, échographie. Je tiens à préciser que les examens pour les hommes ne s’en tiennent pas à une éjaculation dans un bocal, c’est parfois plus « humiliant » que ça. J’ai assisté à tous les rendez-vous avec le spécialiste et j’étais quasiment la seule femme à accompagner son époux. Nous avons eu ensuite, un autre rendez-vous avec ce même spécialiste et un urologue, car lors de l’échographie, ils ont constaté qu’une veine réchauffait un testicule. La décision de l’opérer a donc été prise. De mon côté, je ne parvenais pas à obtenir de rendez-vous pour une FIV dans un établissement public mais nous avons réussi à obtenir les coordonnés d’un spécialiste de la fécondation in vitro et là, tout c’est enchaîné très vite.
La ponction d’ovules a eu lieu le 14 Juin 2005. Mon mari faisait en même temps un prélèvement de sperme car le centre préférerait travailler sur du sperme frais plutôt que du congelé. Nous sommes ressortis le jour même et le centre nous a contacté le jour même pour nous signaler les résultats : ils avaient prélevé 12 ovules et 8 avaient été fécondés. Nous y sommes retourner le lendemain pour replacer d’autres oeufs. Le 30 juin nous avions la confirmation que j’étais enceinte !
L’anecdote qui marque
Nous n’avons pas eu la surprise de la grossesse, car le bébé a été mis en place le 17 juin 2005, nous avons appris ma grossesse au bout de 15 jours seulement. Il ne nous restait donc plus que le sexe de l’enfant à découvrir. Ce sera enfin une surprise ! Notre entourage ne comprend notre volonté de ne pas connaître le sexe du bébé mais peu importe !
Le conseil d’Orianne
Je pense que l’essentiel quelle que soit l’issue des examens que l’on passe, quelle que soit l’issue d’une FIV, c’est de parler au sein du couple. Il ne faut pas chercher à blâmer le soit disant coupable. Il faut se soutenir et se faire aider par la famille, les spécialistes ou même un psychologue.
La stérilité masculine est très taboue et les hommes se sentent diminués dans leur virilité. Les soutenir est capital et même avec une fécondation in vitro, un enfant se fait à deux !