Si vous comptiez sur la détente de l’été pour concevoir enfin ce bébé tant attendu, vous risquez d’être de la revue ! Eh oui, les spermatozoïdes de chéri hibernent un peu à l’envers : ils sont beaucoup plus mobiles entre décembre et mars que pendant les autres mois de l’année. Bizarre ? Peut-être mais c’est prouvé. On vous raconte…
Des chercheurs israéliens (Centre médical de l’université de Soroka) ont étudié les courbes de natalité et ont constaté que les naissances sont plus nombreuses en été et à l’automne. Un exemple ? En 2012, en France, 403 000 bébés et des brouettes sont nés entre juin et novembre alors qu’ils n’étaient que 387.000 entre décembre et mai, selon l’Insee.
Mais ce n’est pas un phénomène strictement franchouillard. Dans de nombreux pays, les chercheurs ont constaté le même phénomène. De là à penser qu’il y avait un mystère biologique à résoudre, il n’y a avait pas des kilomètres.
Les chercheurs ont donc planché sur une hypothèse qui s’imposait de fait : partis du principe que cette variation dans les pics de naissances pouvait être due à une évolution saisonnière de la fertilité masculine, ils ont donc étudié des milliers d’échantillons de sperme pour analyser le phénomène. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology : pour eux, pas de doute, la qualité serait optimale en hiver.
Entre décembre et mars, plus de chances de succès
Les travaux des chercheurs sur 6455 échantillons récoltés entre 2006 et 2009 ont porté sur la concentration du sperme en spermatozoïdes, leur mobilité et leur morphologie. Ils ont constaté que le volume de sperme émis ne varie pas quelle que soit la saison mais, en revanche, la concentration moyenne en spermatozoïdes, si !
C’est entre décembre et mars qu’elle serait le plus importante pour décroître ensuite jusqu’en septembre avant de remonter au début de l’hiver. De même, entre décembre et mars, les spermatozoïdes font preuve d’un tonus maximal et le taux d’anomalies est aussi alors au plus bas. Mais il y a un hic à ce constat. Eh oui, il faut toujours une exception qui confirme la règle.
Ainsi si votre chéri présente un déficit permanent de spermatozoïdes, soit moins de 20 millions par millilitre, eh bien, la tournée des saisons ne changera rien à la concentration du sperme. Mais ne désespérez pas : si les chercheurs ont constaté le même taux moyen de spermatozoïdes par millilitre, en revanche, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes seraient meilleures, comme chez les hommes plus fertiles.
En toute logique, si vous souhaitez un bébé et que vous rencontrez des problèmes de fertilité en raison du manque de spermatozoïdes, misez sur l’automne et l’hiver pour multiplier les câlins intéressés.
La biologie ne fait pas tout…
Si cette étude a créé un certain buzz lors de sa publication en octobre 2012, ses conclusions n’ont pas été une grande surprise pour les spécialistes. En effet, les pics des naissances en été et en automne sont connus depuis belle lurette, même si la question des fluctuations de qualité du sperme en fonction des saisons n’avait pas été étudiée aussi précisément.
Ceci étant, la qualité du sperme n’est pas la seule raison du pic des naissances à cette saison. Le fait est qu’en hiver, sous la couette, on a besoin de se réchauffer ! Et on sort souvent moins (faut bien s’occuper alors…), sans oublier les festivités de fin d’année qui mettent les couples de tendre humeur… La preuve ? C’est vers la 3ème semaine de septembre, neuf mois après Noël, entre le 21 et le 23 septembre, qu’il y a de fait le plus de naissances !