La petite Eirianna Martins est née en octobre 2016 alors que sa mère n’était enceinte que de 23 semaines. Ce bébé qui devait naître en janvier 2017 est, d’après les officiels de l’hôpital Mont Sinaï de Chicago, le plus petit bébé à survivre à une naissance aussi prématurée, qu’ils aient vu à ce jour.
La grossesse de la maman, Entitan Martins, a dû être interrompue car elle était atteinte de pré-éclampsie. La pré-éclampsie se caractérise par une hypertension artérielle, qui peut se déclencher à partir de la 20e semaine de grossesse. Mais au lieu d’attendre après la 30e semaine pour accoucher la jeune femme comme prévu, les médecins ont dû déclencher subitement son accouchement, à 23 semaines. Après la naissance par césarienne d’Eirianna, les médecins ont annoncé à cette maman que sa petite fille n’avait que 17% de chances de passer la nuit…
Mais heureusement, Eirianna a survécu
En général, aux Etats-Unis, les nouveau-nés admis en unité néonatale de soins intensifs y restent en moyenne 21 jours. Eirianna y aura passé 140 jours. Avec un poids à la naissance de 368 grammes, la petite était bien trop fragile pour que ses parents puissent la toucher. Aujourd’hui Eirianna est un bébé en bonne santé, et elle peut être nourrie au biberon. Entitan, l’heureuse maman qui se prépare à enfin la ramener à la maison, a confié à la chaîne américaine WLS qu’elle voyait la survie de sa petite fille comme “un cadeau”. “Ça me semble être un miracle, une bénédiction” a-t-elle ajouté.
Une étude américaine, publiée le 16 février dernier dans le New England Journal of Medicine, révèle qu’entre 2000 et 2011, le taux de survie des bébés grands prématurés (nés avant la 28ème semaine d’aménorrhée) a augmenté. Une progression notamment due au traitement par corticoïdes, donné aux mamans présentant des grossesses à risque, pour aider les poumons du fœtus à se développer plus rapidement. Pour les bébés prématurés, nés à 23 et 24 semaines d’aménorrhée, le taux de survie sans problème neurologique, est passé respectivement à 13% et 32%. Mais l’histoire d’Eirianna reste exceptionnelle, surtout avec un si petit poids de naissance.
Propos validé par la pédiatre Cyrielle Estevez.