Programmée ou impromptue, la césarienne a-t-elle le pouvoir de stopper net votre désir de nourrir votre bébé au sein ? Bien sûr que non. Mais cet accouchement particulier, demande un peu de doigté pour passer le cap des premiers jours.
Informez-vous en amont
Quel que soit le mode d’accouchement, la lactation se mettra en marche de la même manière. C’est biologique. Mais vous serez moins mobile après une césarienne qu’après un accouchement par voie basse sans complication. Même si vous ne savez pas quel sera votre mode d’accouchement, suivez un cours de préparation à l’accouchement, très axé sur l’information autour de l’allaitement.
Choisissez une maternité qui encourage l’allaitement
Vous n’avez pas forcément autour de vous une maternité labellisée Hôpital Initiative Amis des bébés, car il n’y en a qu’une trentaine en France. Mais il existe des tas de maternités qui encouragent les mamans à allaiter. Et si vous accouchez par césarienne, vous resterez hospitalisée deux ou trois jours de plus, une chance pour bien démarrer l’allaitement avec des sages-femmes motivées autour de vous.
Faites l’effort financier d’une chambre particulière
Tout le monde le voudrait, même si ce n’est pas toujours possible. Votre mutuelle prend peut-être en charge ce surcoût. Sinon, faites le tour de vos proches : plutôt que des vêtements ou des jouets, ils pourraient vous offrir en cadeau de naissance une participation à ce confort, qui permet au papa (ou à un autre proche) d’être plus présent pour aider la maman à apporter les soins indispensables au bébé tels que le change et la mise au sein. Outre que cela permet de surveiller plus facilement que le personnel ne donne pas un biberon de complément ou une sucette à votre bébé, cela évite de devoir attendre qu’un membre du personnel soit disponible pour vous aider, et limite ainsi le sentiment d’incompétence que vous pourriez nourrir, au risque de faire un baby blues costaud.
Restez confiante sur les effets de l’anesthésie
La plupart des césariennes sont effectuées sous péridurale actuellement, sauf urgence. Sous péridurale, rien ne diffère d’un accouchement par voie basse, vous pouvez donner la tétée de bienvenue. Vos gestes seront un peu moins aisés, mais le personnel vous aidera. Et le bon côté, c’est que vous ne serez pas sensible à la douleur, étant encore sous l’effet de la péridurale, donc totalement disponible pour cette première tétée.
Si la césarienne est réalisée sous anesthésie générale, la mise au sein ne sera pas immédiate, évidemment. Il faudra attendre quelques heures, le temps de sortir de la salle de réveil et d’être installée dans une chambre. Mais cela ne présage en aucun cas un échec de l’allaitement, loin de là.
Prenez vos traitements médicaux sans crainte
Après une césarienne, vous aurez droit à un traitement antidouleur et parfois à une prescription d’antibiotiques. Ne soyez pas inquiète, cela n’a pas d’incidence sur l’allaitement. Le médecin tient compte de votre désir d’allaiter et adapte sa prescription avec des produits compatibles. Et de toute façon, le bébé n’absorbera qu’une toute petite quantité de colostrum, le risque de bébé ingère un peu de ces produits est extrêmement minime si vous respectez le dosage prescrit.
D’ailleurs puisqu’on parle du colostrum, pensez à vous munir d’un tire-lait, pour le cas où bébé devrait rester en pouponnière un jour ou deux. Vous pourrez ainsi tirer votre lait dès les premières heures après la naissance, puis toutes les deux heures pour favoriser la montée de lait (et en plus cela prévient l’engorgement).