4 raisons pour lesquelles bébé pleure tout le temps et leurs solutions

Pas de doute, on a dû se faire avoir : pourquoi, au lieu d’un joli bébé gazouillant, a-t-on hérité d’un poupon qui pleure tout le temps et qui ne se calme qu’après que l’on ait épuisé tous les trucs possibles et imaginables ? Zoom sur trois situations un peu stressantes pour bébé à solutionner pour éviter les crises de pleurs inconsolables.

1. Quand bébé pleure, c’est une manière de dire qu’il prend sa place dans ce monde

Sans rire, les cris d’un bébé frôlent les 85 décibels, quasiment le rugissement d’un lion (90 décibels) ou l’ambiance d’une boîte de nuit (99,5 décibels). Alors, au bout d’une heure, voire plus, on craque. Normal. Même quand on est en pleine fusion avec bébé. D’ailleurs, on fusionne tellement qu’on l’imite à fond la caisse. Dommage qu’on n’ait pas pris des actions chez un fabricant de mouchoirs en cellulose (ou chez un audioprothésiste) ! Parce qu’à l’allure à laquelle où on culpabilise à grandes eaux à l’idée d’être une mauvaise mère, on aurait assuré l’avenir de bébé avant qu’il ait entamé la diversification alimentaire. Eh oui, les pleurs d’un tout-petit, ça nous ramène tout droit à l’angoisse d’être une mère indigne, incompétente, névrosée, aux tympans bousillés et aux yeux boursoufflés. Si on pouvait, pour lui sauver la peau, on irait bien le rendre à la maternité pour qu’il cesse de souffrir ainsi. Sauf que non : bébé ne souffre pas le martyre. C’est peut-être même le contraire ! Selon le célèbre pédiatre anglais Donald Winicott, ce petit prendrait même une certaine jouissance à hurler ainsi : « Je crie, j’existe ! ». Et j’exprime ma frustration : fini le confort climatisé de l’utérus, la satiété permanente, le duo exclusif avec môman. Et pourquoi j’ai désormais faim, froid, chaud, peur… Nous aussi, on pousserait une « gueulante » pour moins que ça, non ?

2. Quand bébé, c’est qu’il peut être trop sensible aux ambiances

Un bébé est très sensible aux ambiances. Les bruits inconnus l’effraient. Attention aux réunions de famille où tout le ban et l’arrière-ban de la parentèle déboulent de concert pour admirer l’héritier. Ces voix inconnues, à la puissance 25, ça lui donne le bourdon. Et il hurle. La solution : le laisser à l’écart, le plus loin possible des festivités, et demander à tout le monde de baisser d’un ton dans le salon. Astuce : le sèche-cheveux posé par terre, ça marche très bien, le ronronnement étouffe les autres sons de la maison et ça permet au bébé de se calmer. Autre cause de stress : les soirées « ailleurs ». Bébé sait instinctivement qu’il n’est pas chez lui : les odeurs, les bruits, l’espace, tout cela le déstabilise et il le fait savoir à sa manière. La sensation de vide aussi le met dans tous ses états. « Un couffin, les premières semaines, permet au bébé de se sentir enveloppé, dans une bulle, alors qu’il se sent perdu dans un lit à barreaux », explique le Docteur Lyonel Rossant, pédiatre. Le même constat a relancé la mode des couvertures d’emmaillotage. « L’intérêt d’emmailloter bébé, outre la sensation de sécurité que cela provoque chez le tout-petit, c’est que cela limite la nuit les mouvements réflexes, c’est-à-dire les bras qui s’ouvrent soudainement, et cela évite par conséquent les réveils en sursaut qui effraient les tout-petits, estime Laetitia, maman de Nora, 1 mois et infirmière puéricultrice. Mais je n’emmaillote Nora que la nuit, en lui laissant les jambes libres. Et dès qu’elle aura 3 mois, j’arrêterai. » Une décision sage, selon le Dr Myriam Sejzner, qui, sans se déclarer totalement contre la méthode qui peut s’avérer nécessaire pour les bébés prématurés, émet certaines réserves devant l’argument du cocon anti-stress pour les bébés nés à terme, dans lequel elle voit plutôt un risque de régression. « Un jour ou l’autre, il faudra bien que le bébé s’habitue au monde, alors faut-il le protéger à ce point de tout ? », s’interroge-t-elle.

3. Si bébé pleure, c’est qu’il peut avoir des difficultés digestives

Autre cause de pleurs persistants, les coliques. Ce phénomène démarre vers 6 semaines et dure parfois jusqu’à 4 mois. Bébé se met à hurler en fin d’après-midi et rien ne semble pouvoir le consoler. Pourquoi ? L’angoisse de la nuit qui tombe, la fatigue de la journée, mais aussi l’immaturité de son système digestif qui rend sa digestion difficile. Plus rarement, il s’agit d’une réaction allergique, même s’il est allaité. « Il suffit de noter ce que vous mangez chaque jour et de relever quel est l’aliment qui revient toujours lors des périodes de coliques pour arriver à régler la situation », explique Catherine Buzy, puéricultrice et conseillère en lactation. Qui conseille d’éviter systématiquement les aliments épicés et ceux à forte teneur en fibres, les petits pois, les choux et la caféine. Quoi qu’il en soit, avant de se lancer dans un régime d’éviction, il faut toujours en parler à sa sage-femme ou à son médecin. Si bébé est nourri au biberon, il peut faire une réaction au lait infantile proposé. Dans ce cas, le pédiatre conseillera un changement de produit. Mais il ne faut jamais changer de soi-même un lait pour un autre sans le conseil d’un professionnel de santé.
Au-delà de ces règles nutritionnelles, il est possible de calmer les coliques en berçant doucement bébé, à califourchon sur l’avant-bras : cette position favorise un doux massage du ventre et a pour effet de calmer rapidement les pleurs. Vous pouvez essayer aussi la bouillotte en noyaux de cerise, effet parfois efficace. Ça dépend des bébés, ça dépend des moments aussi.


4. Une maman fatiguée et sous tensions

Un bébé ressent le malaise de sa maman, ce qui le déstabilise. D’où pleurs. « Si vous êtes stressée, mieux vaut confier le bébé à un tiers, le papa, la grand-mère, une amie, pour un court moment », conseille Lyliane Nemet-Pier, psychanalyste et auteur de Cet enfant qui ne dort pas (éd. Albin Michel). Et quand on n’en peut vraiment plus – si possible un peu avant -, il ne faut pas hésiter à appeler à l’aide la grand-mère, la sage-femme, la meilleure amie qui alterne les « y’a qu’à… » et les « moi, à ta place… », pour filer buller tranquillement chez le coiffeur ou au spa. Petit à petit, les choses rentrent dans l’ordre. Et pour les y aider, rien de tel qu’une routine immuable tous les soirs : heure du bain, du repas, petite chanson ou histoire, câlin et petite musique… Jusqu’à l’emplacement du lit qui ne doit pas changer pour ne pas perturber les repères de bébé. De toute façon, un jour ou l’autre, les pleurs réflexes et inexpliqués cesseront. Pas sûr qu’on y gagne forcément en sérénité, mais ceci est une autre histoire.


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