Salut moi c’est Valentine, et j’ai eu très envie de témoigner car j’entends trop souvent des femmes dire qu’elles ont souffert de leur accouchement déclenché. Parfois j’ai l’impression d’être « l’exception qui confirme la règle », alors quand j’entends des femmes avoir peur, se questionner ou regretter leur futur déclenchement, je m’efforce de les rassurer, parce que c’est que j’aurai aimé que l’on fasse pour moi. Voici ma petite histoire…
« J’étais une vraie pile électrique, mais lui voulait rester au chaud ! »
Le 2 novembre aucun signe de son arrivée
Le monitoring dit que bébé va bien, pour ce qui est du contrôle du col, je suis ouverte à 1cm. Je n’ai pas la moindre contraction, alors retour maison ! J’ai donc commencé à faire tout ce qui faut pour déclencher un accouchement : j’ai marché, j’ai fait de la voiture, j’ai fait mon ménage, j’ai fait des câlins avec Chéri, j’ai fait une petite chorégraphie devant les clips du matin à la télé… Mais rien à faire ! Au deuxième jour du terme, bébé veut rester au chaud. Quant au contrôle du col, je suis ouverte à 2cm, je n’ai toujours pas la moindre contraction, on retourne donc à la maison. Au quatrième jour, toujours pareil ! Mais le lendemain je n’ai pas eu le choix, les médecins ont été obligés de déclencher mon accouchement.
« Moi qui aime tout planifier, j’étais servie ! »
Arrivée 8h30 à la maternité, avec le papa et les valises. La sage-femme est très accueillante, gentille, rassurante, à l’écoute. Elle me fait remarquer qu’à l’inverse des autres femmes qui ne sont pas déclenchées, j’ai eu le temps de prendre ma douche et de me maquiller, que je suis belle pour la venue de mon fils ! Je me souviens avoir ri, le papa aussi, c’était tellement normal pour moi de me faire jolie, même pour aller accoucher ! C’est tellement moi.
Finalement ce déclenchement me permet de maîtriser ce que je n’aurai pas pu maîtriser en accouchement naturel, moi la grande planificatrice, moi qui aime que tout soit sous contrôle. Finalement c’est pas mal !
Le déroulement, heure après heure
9h30 : injection des antibiotiques (streptocoque B) et de l’ocytocine. Les contractions sont légères, on augmente petit à petit la dose. Je découvre ce qu’est une contraction. Je me remémore les cours d’haptonomie… tout va bien.
12h : la sage-femme me perce la poche des eaux et me propose la péridurale avant qu’il ne soit trop tard. J’accepte, c’était une volonté de ma part de l’avoir. A ce moment-là les contractions sont douloureuses, j’ai du mal à gérer la respiration, mais le fait de savoir que la péridurale arrive me donne du courage. J’ai eu mal jusqu’à 13h30, heure d’arrivée de l’anesthésiste qui était un peu en retard. Pose de la péridurale, enfin ! J’ai trouvé ça impressionnant, très médical, surmédicalisé même : le champ opératoire, la charlotte sur la tête, la désinfection du dos…. mais ayant demandé à ne rien savoir et ne rien voir (surtout pas l’aiguille !) je ne savais pas ce qu’il se passait et donc n’avais pas peur.