Quand un nouveau-né grand-prématuré doit séjourner plusieurs semaines en néonat’, il n’est pas toujours possible à ses parents de passer autant de temps qu’ils le souhaiteraient auprès de lui. Et si, avec une webcam, l’impossible devenait possible ?
Quelles qu’en soient les raisons, les parents de bébés grands-prématurés déplorent souvent de ne pas pouvoir être au chevet de leurs tout-petits aussi souvent qu’ils le souhaiteraient. Et craignent donc que le lien parents-enfant soit plus difficile à créer.
Pour répondre à ces angoisses légitimes, une Unité de néonatalogie de Singapour s’est équipée de trois connexions à Internet à haut débit et de trois webcaméras pour transmettre, avec l’accord des parents, des vidéos de ses petits patients à un serveur Internet. Ce service était proposé en maternité aux parents des grands prématurés qui devaient a priori être hospitalisés plus de trois semaines. Les webcaméras installées sur les incubateurs étaient activées à heure fixe trois fois 90 minutes par jour mais elles pouvaient être arrêtées en cas d’urgence. Les parents pouvaient visionner les vidéos en temps réel depuis un ordinateur, avec un navigateur Internet, ou depuis un téléphone portable 3G, après avoir introduit un identifiant et un mot de passe sur un portail sécurisé.
Ces visites virtuelles ont-elles eu un impact favorable à la bonne santé des bébés, au point de provoquer une sortie anticipée de l’unité de néonatalogie ?
Pour l’instant, aucune étude n’a permis d’étayer cette hypothèse. Néanmoins, il semblerait que les bébés ayant bénéficié de ce programme aient été hospitalisés en moyenne 68,3 jours contre 74,3 jours pour les autres. Selon les constats faits par l’équipe médicale, ces visites virtuelles n’ont pas provoqué de baisse des vraies visites des parents aux bébés hospitalisés, et les parents qui ont bénéficié de cette proposition ont tous estimé que cela avait aidé leur famille à mieux vivre la situation.