Grossesses gémellaires, tardives ou présentant des complications de santé, elles ont toutes en commun un caractère inquiétant que redoutent les futures mamans. Pour vous aider à comprendre ce qu’implique une grossesse à risque, Neuf Mois fait le point avec vous.
Une grossesse « à risques » n’implique pas forcément des complications
VRAI. Les grossesses à risques sont seulement des grossesses présentant des symptômes indiquant qu’un problème peut survenir. Il ne s’agit pas de grossesses pathologiques, pour lesquelles un événement anormal s’est effectivement produit. Une grossesse gémellaire présente un risque de prématurité puisque la moitié de ces grossesses ne vont pas jusqu’à leur terme : c’est donc une grossesse à risques. Mais si une future maman perd précocement les eaux, il y a une menace d’accouchement prématuré, c’est donc une grossesse pathologique. Dans les deux cas, il s’agit du même risque, mais l’un est latent, l’autre bien réel.
Une grossesse qui présente des facteurs de risques nécessite un arrêt de travail
FAUX. Cela nécessite une surveillance pour dépister l’apparition de ces risques qui pour l’instant ne sont pas avérés. Ce suivi permet de mettre en place des actions de prévention. Car le vrai danger, c’est de ne pas dépister les risques à temps. Par exemple, un diabète maternel peut être la cause de malformations fœtales s’il n’est pas bien équilibré dès la conception et d’une macrosomie (prise de poids fœtal de plus 4 kg avec diamètre de l’abdomen au-delà des mesures normales) qui impliquerait un recours à une césarienne. Équilibrer le diabète maternel permet d’éviter la complication mais cela ne nécessite pas forcément un arrêt de travail.
L’hydramnios peut annoncer des malformations fœtales ?
VRAI. L’excès de liquide amniotique est un symptôme à surveiller de très près. En effet, normalement, le fœtus avale une certaine quantité de liquide amniotique qui est métabolisée dans son organisme durant toute la grossesse. En l’absence de réflexes normaux, la déglutition est impossible et le liquide s’accumule. Mais dans la plupart des cas, le risque majeur est surtout un accouchement prématuré. Parfois, cela peut aussi révéler l’existence d’une incompatibilité rhésus (de plus en plus rare) ou d’un diabète maternel. Cette pathologie est à l’origine, dans 20% des cas, de malformations fœtales, d’où la nécessité de la contrôler dès la conception.