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7 choses à savoir sur le CMV pour ne pas stresser inutilement

Lors des examens de dépistage du premier trimestre, vous verrez apparaître sans doute trois lettres mystérieuses : CMV. Et certaines d’entre vous se rappelleront peut-être le témoignage d’un papa qui a fait le buzz en 2015 sur les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce que son bébé de 5 semaines était décédé quelques années plus tôt à cause du cytomégalovirus. Il n’en fallait pas moins pour déclencher un raz de marée d’anxiété chez les futurs parents. Mais rassurez-vous, les cas dramatiques, comme celui de ce papa, sont extrêmement rares. Néanmoins ce cytomégalovirus qui se promène autour des femmes enceintes et contamine les bébés in utero nécessite quelques précautions très simples pour le tenir à distance.

La contamination est souvent asymptomatique

Ce cytomegalovirus est un virus de la même famille que la varicelle et l’herpès. Le CMV se transmet par les sécrétions corporelles (salive, urine, larmes, sperme, sécrétions vaginales) et les jeunes parents sont donc particulièrement exposés au virus en effectuant la toilette de leur jeune enfant. Si le virus se balade à son aise chez les adultes, la grande majorité des personnes qui le contractent ne développent aucun symptôme, ou juste de la fièvre et des courbatures. Dans de rares cas, le virus peut contaminer le foetus (1% des naissances totales).

La contamination pendant la grossesse est rare

Seulement 0,2% à 2,4% des femmes enceintes contractent la maladie pendant la grossesse. Le témoignage de ce papa sur les réseaux sociaux, émouvant certes, est donc un cas extrêmement rare. Les conséquences de la transmission mère/fœtus, quand elle est effective, sont plus rares mais plus graves au cours du premier trimestre (mort in utero, séquelles psychomotrices) mais la majorité des fœtus infectés au premier trimestre n’ont pas de séquelles. En cas d’infection, un suivi prénatal spécifique permet d’estimer les risques pour le futur bébé. Parfois, le bébé est contaminé après la naissance mais c’est en général sans gravité.

La gravité des séquelles est variable

Lorsque la future maman est contaminée pour la première fois par le cytomégalovirus (ndlr, infection CMV maternelle primaire), le risque de transmission au foetus est estimé à 30 à 40%. Parmi les fœtus infectés 85 % des enfants à naître survivent sans séquelles par conséquent environ 15% des nouveaux-nés présenteront des séquelles à type de surdité ou de cécité ou de handicap moteur et intellectuel, séquelles pouvant entraîner parfois le décès (moins de 2%).

Tous les cas ne sont pas mortels : environ 30% des nourrissons sévèrement infectés meurent et 80% des bébés survivants auront des troubles neurologiques. Si la maman a déjà été infectée avant la grossesse, la résurgence de l’infection pendant la grossesse aura des conséquences fœtales beaucoup plus limitées qu’en cas d’infection maternelle primaire : ictère, atteintes hépatiques, retard de croissance…

Mais rappelez-vous l’essentiel comme un mantra : moins de 3% des femmes enceintes sont contaminées pendant la grossesse ! Et tous les fœtus des femmes enceintes contaminées ne sont pas infectés ou ne développent pas de séquelles.

On peut dépister l’infection fœtale à l’échographie

Le diagnostic peut être évoqué à l’échographie en fonction de critères précis bien connus : atteinte cérébrale, microcéphalie, retard de croissance, dans ce cas le liquide amniotique peut être prélevé (=amniocentèse ) afin de mettre en évidence l’ADN du virus par des techniques de PCR (amplification de l’ADN du virus).

Si l’atteinte fœtale est avérée (et non pas seulement la contamination), les risques de séquelles sont alors évalués au sein d’un comité d’expert médicaux et dans certains cas une interruption médicale de grossesse peut être proposée.

Les mesures de prévention sont possibles mais compliquées

Allez-vous cesser d’embrasser votre bébé pendant tout le temps de votre nouvelle grossesse parce qu’il y aurait risque de contamination ? Allez-vous tout désinfecter et porter des gants pour changer sa couche ? Allez-vous refuser de tenir le biberon et de laver la vaisselle de votre bébé ? Imposer le préservatif à votre compagnon au motif qu’il aurait peut-être été contaminé par votre aîné(e) en lui faisant sa toilette ou des bisous trop baveux ? Bien sûr que non et c’est très bien comme ça ! En revanche, se laver les mains après avoir changé bébé, éviter les bisous sur la bouche de bébé ou de sucer des objets (sucette, cuillère…) que bébé a mis dans sa bouche sont des règles d’hygiène préventives à respecter absolument pour éviter la contamination.

Le dépistage n’est pas systématiquement nécessaire

La plupart des futures mamans n’ont pas besoin d’être dépistées systématiquement si elles ne travaillent pas au contact d’enfants en bas âge. Lorsque c’est le cas, elles sont généralement dépistées mais pas forcément mises en arrêt de travail. Sauf en Belgique et au Québec par exemple : les éducatrices de jeunes enfants, les puéricultrices, les sages-femmes en contact avec des bébés, y sont systématiquement dépistées et mises en arrêt maternité dès le début de leur grossesse (mais le CMV n’est pas à lui seul responsable de cette mise en retrait, les risques de chutes et de coups dans le ventre ainsi que de maladies contagieuses sont aussi pris en compte).


Mais comme le faisait remarquer une sage-femme belge à Neuf Mois récemment, cette mesure est un principe de précaution qui peut être battu en brèche par l’environnement de la salariée mise en congé forcé : « Si elle s’ennuie pendant son congé maternité précoce et passe son temps chez ses copines jeunes mamans en congé parental, elle est aussi en contact avec des jeunes enfants et risque autant la contamination qu’au travail ! ». Sauf que cela n’arrive pas si souvent (rappelez-vous, moins de 3% des grossesses !) et que les atteintes néonatales graves sont très rares et en général dépistées à l’échographie.

Les mesures d’hygiène limitent le risque

S’il n’est pas recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS), le dépistage du CMV est parfois prescrit en même temps que d’autres dépistages, tels que la toxoplasmose, la rubéole et l’hépatite B. Mais tout dépend de la sensibilité du gynécologue à ce dépistage.

De fait, donner trop d’informations autour de ce virus pourrait conduire à des effets de panique et à des interruptions de grossesse non justifiées médicalement. Mais sans dépister systématiquement, il semble utile d’informer les parents pour les inciter à adopter des règles d’hygiène strictes : l’application de ses règles diminue de manière significative le nombre de contaminations (lire plus haut), bien utiles d’ailleurs au-delà du seul risque CMV. Et en tout cas, Neuf Mois vient de le faire…

 

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