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Neuf Mois pour les sages-femmes 9Love - L'Eshop GrossesseLes meilleures mutuelles grossesse

Pour ma maman, cette future grand-mère….

Tout a commencé il y a deux ans. Mon mari et moi avions pris la décision d’avoir un bébé !

Tout était réuni : le mariage était passé, les travaux de la maison achevés et après de longues études, la situation professionnelle était stable. Nous pensions alors qu’il ne pouvait y avoir de meilleures bases pour accueillir un enfant.

Bien sûr, folle de joie et persuadée que, comme ma mère, je ferais un bébé sans problème, je me hâtais de lui annoncer notre projet. Elle voulait tout savoir tout de suite, ne voulant pas en rater une miette. Pas question d’attendre les « trois mois » pour partager mes émotions avec elle.

Mais malheureusement, mes deux premières grossesses se sont soldées par de fausses couches à presque trois mois. Faute de joie, je lui confiais ma peine, mes inquiétudes. Le rêve devenait cauchemars, angoisses, … un parcours du combattant. Mais ma mère était présente, un pilier qui me soutenait sans faille.

Le temps passait. Voilà qu’arrivent le mois de juillet et les vacances- temps propice à l’oubli et à la réussite de ce genre d’entreprise dit-on. Il en serait autrement.

Jamais deux sans trois. La troisième catastrophe, ma mère faisait une récidive de cancer du sein, dix ans après. Elle devait commencer les chimiothérapies sans tarder ! En effet, avec mes mésaventures, elle avait négligée ce sein qui durcissait et changeait d’aspect. Il n’y avait plus de temps à perdre…

Et voilà notre hypothétique bébé relégué au second plan. Ma vie de femme mise entre parenthèse, je redevenais la petite fille qui a peur que sa maman l’abandonne. Comment envisager devenir mère à mon tour dans ces conditions ?

La vie est ainsi faite lorsque ma troisième grossesse débute au mois d’octobre, avec la joie que j’en ressentais. Mais pas de petit nuage sur lequel me laisser porter, pas de cloches qui sonnent, rien de transcendant.

Juste une autre frayeur qui m’envahissait devant l’état de ma maman qui ne faisait qu’empirer : des métastases pulmonaires, osseuses et cérébrales pourraient-elles l’empêcher de voir le petit bout que nous avions tant attendu ? La date du terme devenait pour ma mère un précipice. Son but à elle ? Ne pas y penser pour ne pas succomber à la maladie après cette date buttoir.

Du coup, elle m’ignora totalement les six premiers mois. Quelle déconvenue, nous qui rêvions de faire les boutiques de femmes enceintes ensemble, de décorer la chambre ensemble, etc. Elle ne me posait aucune question, ne faisait aucune remarque sur mon état.

J’ai longtemps ressenti cela comme quelque d’injuste, d’égoïste et presque méchant de sa
part. Je sais qu’elle a bien d’autres soucis mais c’était plus fort que moi : je lui en voulais. Quelle désillusion ! Je n’étais plus la petite fille qui comptait plus que tout pour elle. Et non, face à la maladie et à la mort, c’est son instinct de survie qui a pris le dessus.

Nous sommes aujourd’hui au mois d’avril, les traitements ont eu raison de sa belle chevelure brune frisée, de ses sourcils, de son charisme même. C’était une femme de tête, même un peu autoritaire, battante et indépendante. Maintenant elle est maigre, frêle, fragile, courbée, lente à se mouvoir, une moitié du visage paralysé rendant même l’alimentation difficile sa voie est différente, aussi.

Lorsque j’arrive à me centrer sur mon bébé, je m’interroge : que ressent-il de mes frayeurs, de mes peines, de mes pleurs ? J’ai peur de l’angoisser, de le rendre taciturne de nature.

Comment devenir maman si la mienne me quitte ? Sur qui me reposer et qui me conseillera ? Et si mon bébé ne connaissait jamais sa grand-mère ? Quelles conséquences cela aura-t-il sur son équilibre ? J’adore ma belle-famille mais ce n’est pas mon histoire, pas mes racines ni mon tempérament.

J’ai peur de tout et de rien, le sol s’effondre sous mes pieds et le ciel me tombe sur la tête.

Le pire c’est qu’aujourd’hui ma mère me parle de succession, mais je ne comprenais pas où elle voulait en venir ? Pour moi, c’était la génération suivante, la filiation. L’héritage c’était
tous les jeux, les chansons, les savoir-faire qu’elle allait apprendre à ses petits-enfants. Pas une procuration sur son compte, ni de savoir qui de mon frère ou moi aura son armoire ancienne…

Je voudrai qu’on rende la santé à ma maman et qu’on me la laisse longtemps…

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