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Neuf Mois pour les sages-femmes 9Love - L'Eshop GrossesseLes meilleures mutuelles grossesse

La naissance de Luna…

La naissance de mon bébé était donc prévue pour le 3 janvier 2008… Le 25 décembre, jour de Noël, j’ai passé mon temps à lui dire qu’il ne fallait pas arriver ce jour là… Ouf ! Pas de signe, sauf cette sensation de courbature au bassin et dans le dos, de plus en plus intense…

Le 26 décembre, les douleurs au bassin augmentent en flèche, je n’arrive même plus à marcher dans l’appart’… On dirait une mamie qui marche et encore, j’ai besoin d’aide pour me lever du canapé ! Le soir, je demande un massage à Tof qui ne se fait pas prier et doit voir à quel point je ne suis pas dans mon assiette. Donc, un long massage pendant plus d’une heure qui me soulage sur le coup, mais seulement sur le coup… mais c’est déjà du bonheur ! Minuit passe…

Le 27 décembre 2007, Tof va se coucher vers 1 heure. Moi, je ne sais pas, je me sens bizarre, pas bien… Je traîne sur le Net pour passer le temps et à 3 heures, je me dis que je dois aller dormir pour prendre des forces au cas où…

Serait-ce le grand jour ?

3 heures : couchée entre mes cinq coussins et ma couette sur le canapé… 3h30 : je me réveille, je me sens mouillée… pas beaucoup, mais assez pour me demander quand même : fuite urinaire ? Les eaux ? Pfff, comment savoir ? Ben, je ne sais pas, je vais aux WC… Effectivement, bien mouillée (même le pantalon) mais pas un seau non plus, je bois un coup, tourne en rond et boum ! Première contraction 5 minutes plus tard ! Puis, une autre 3 minutes après, et encore une, et ça se poursuit… Oups, serait-ce le grand jour ?

4 heures : Tof se lève, j’ai dû faire un peu de bruit… Je lui raconte en lui disant que je ne suis sûre de rien… Je lui dis que, même si dans l’heure, après avoir perdu les eaux, on doit aller à la maternité, je préfère attendre, être plus sûre. Je le renvoie au lit (au moins il faut que lui se repose, je vais avoir besoin de lui) et je lui fais chauffer des pâtes, on avait prévu de manger tous les deux mais les nausées m’embêtent donc, je ne peux rien avaler. Je retourne aux toilettes, je tremble comme une feuille… Impressionnant ! Je file prendre une douche et prends une dose d’homéopathie mais ça ne passe pas. J’essaie de me relaxer, je réveille mon homme… Il se prépare doucement lui aussi, on est super tranquille…

5 heures : j’appelle la maternité, la sage femme me dit de venir dès que je peux pour vérifier si c’est bien la perte des eaux. 6 heures : drôle de se dire que je vois une dernière fois l’appart’ avant l’arrivée de notre bébé. Titine démarre, oups les dos d’âne ! Une place juste devant la maternité, ouf ! Et nous sommes arrivés ; on prend l’ascenseur en se disant que ça fait quand même bizarre… Les sages-femmes nous installent en salle de pré-travail, mon col est à 2 doigts mais c’est bien les eaux. La poche n’est que fissurée. Je ne savais pas que le placenta avait 2 poches collées une seule était rompue donc, je n’ai pas réellement perdu les eaux, juste une partie. Au monitoring, on confirme contractions toutes les 4 minutes puis 3…

6h30 : une prise de sang et je leur confie mon « projet de naissance » qu’elles acceptent sans problème mais je précise bien que c’est surtout des envies et non des ordres … Je dois patienter pour voir l’évolution du travail, c’est dur les contractions et elles me laissent peu de répit ; chéri est là et fait de l’humour pour me détendre… 8 heures : le col toujours à 2 doigts et contractions toujours toutes les trois minutes. Si à 17 heures, je n’ai pas évolué, on me déclenche, je sais d’avance que ça ira jusque là. Je le sens… Du coup, on me descend dans les étages. D’abord, dans une chambre double avec une femme charmante qui sort avec sa puce, puis avec beaucoup de gentillesse les sages-femmes de l’étage m’installent en chambre seule.

14 heures : pas d’évolution… 16 heures : la sage-femme m’amène un gros ballon pour essayer de faire évoluer tout ça et me dit, en passant, que la baignoire en salle de travail est libre. J’accepte d’essayer sans y croire, je n’en peux plus, je suis crevée, mon homme aussi, il passe son temps à me faire des massages et à me faire de l’acupuncture avec les doigts pour me soulager… Il a mangé rapidement le midi mais aurait bien dormi un peu. Je le comprends…

16h30 : je me plonge dans l’eau chaude et avec bonheur je découvre combien ça me permet d’atténuer les contractions. J’y reste un peu en espérant aussi que ça aide mon col. 17 heures : j’ai peur, mais il faut se contrôler et bien sûr, col toujours à
2, contractions encore toutes les 3 minutes mais plus douloureuses. On doit me déclencher et on me propose soit la perfusion, soit en perçant la poche des eaux. Avec mon homme, on choisit cette solution. Ca ne fait pas mal, mais la sage-femme doit forcer car ma poche est solide, et ça fait une drôle d’impression : Splash ! Et hop tout chaud ! On dirait qu’on renverse un seau d’eau !

Je sens Bébé progresser !

Et de suite, boum ! Des contractions qui sont très intenses et très rapprochées, « Whouahouh », que ça fait mal ! J’ai à peine le temps de souffler un coup entre deux. Purée, c’est dur ! Pour le monitoring, il faut que je m’allonge un peu sur le dos mais ça fait trop mal ! C’est dur cette position, je me mets sur le côté : ça va un peu
Mieux, mais qu’est-ce que c’est douloureux ! Ouille ! Ma première question, c’est de savoir si l’intensité va empirer car, si c’est le cas, je ne suis pas sûre de tenir. Elle me dit que là, çe ne sera pas pire, juste de plus en plus souvent mais ça m’est égal. Je continue…

La sage-femme me propose le ballon, je suis tentée car, en cours de ‘prépa’, ça me soulageait bien et ça va aider Bébé à descendre, Je m’y installe, entre deux contractions : ça fait du bien et là, une contraction… Je bondis ! C’est horrible, pire qu’un chat sauvage ! Je rebondis me réfugier sur le lit et me remets sur le côté. Pourtant, mon homme me faisait un câlin derrière moi et un massage mais pas possible le ballon…

La sage-femme me propose la position debout, j’ai peur de laisser le lit et ma position où je me sens bien, mais je pense à mon bébé et mon chéri est là, avec ses mains qui me soulagent, ses mots qui m’accompagnent en douceur.

Je me mets debout, accoudée au lit, les jambes écartées, guidées seulement par mon instinct qui me fait faire le balancier avec mon bassin… C’est dur, car j’ai les jambes qui tremblent de douleur, mais ce n’est pas pire que sur le côté et là, je sens bébé progresser…

18 heures : la sage-femme me demande de me rallonger 2 minutes pour contrôler mon col et voir le monito correctement. La position « poulet de Bresse » : les pattes en l’air, très peu pour moi, je souffre ! Mais on doit surveiller Bébé, alors je ne pense qu’à ça, mais c’est tellement dur ! J’ai envie de craquer mais mon homme est là et me dis que j’en suis capable. La sage-femme me dit que ce que je fais c’est très bien, ça me motive et là, bonheur en une heure : mon col est passé de 2 à 6 ! Yes !! Dès qu’elle me le permet, je saute presque du lit pour me remettre debout.

Je ne peux m’empêcher de crier !

Et je continue, Chéri est derrière moi, il me masse, me parle, me rassure, il est mon énergie, mon oxygène à ce moment, mon moyen de me concentrer sur moi-même. Je sais, à ce moment-là, que je ne pourrai pas réussir sans lui. Je n’accouche pas, mais nous accouchons ensemble, en harmonie. La sage-femme est à quatre pattes entre mes jambes pour tenir le monito, et me motive aussi, elle s’appelle Nathalie ; elle est géniale et me dit à ce moment- là : « Je vous préviens, je finis à 20 heures, je veux voir votre bébé ! » Ca aurait pu me frustrer, mais non, ça me motive encore plus ! Je continue, je balance mon bassin d’avant en arrière, de droite à gauche, sans savoir pourquoi vraiment, l’instinct toujours… C’est dur, mais je suis recentrée sur moi, j’écoute mon corps, je crie à la plus dure des contractions, j’essaie de souffler comme dans les cours de prépa, mais ça marche moins bien. Je demande même à la sage-femme s’il y’a d’autres mamans dans les salles d’à côté, en lui disant qu’il faut que je me calme, sinon je vais leur faire peur. Mais, je suis seule… deux autres mamans attendent des césariennes mais pas de mamans en train d’accoucher par voie basse. En même temps, je ne peux m’empêcher de crier ! Je ne me reconnais pas, mais là tant pis !

19 heures à peu près… J’ai envie de pousser. Je sens que quelque chose arrive dans mon bassin, je sais que c’est Bébé… La sage-femme me demande de me remettre sur le lit pour la sortie de Bébé, je me remets sans réfléchir sur le côté gauche, l’infirmière me tient la jambe gauche et je pousse sur elle comme pour m’étirer au maximum. Ma jambe gauche relevée et pliée, mon chéri me la tient tout en me faisant des câlins très forts à chaque contraction… J’ai besoin de le sentir me serrer fort, alors je lui demande des câlins ne sachant pas comment lui dire ce dont j’ai besoin, ça fait sourire la sage-femme et l’infirmière mais lui comprend, pas besoin de mots …

Mon col est à 9 et demi, la sage-femme m’aide un peu avec son doigt car on voit les cheveux. Bizarre, cette sensation, je commence à pousser, il paraît que je me débrouille bien, moi je pensais que la tête sortait presque d’un coup, mais non, je trouve ça super long. La sage-femme me dit de me reposer entre deux poussées, mais non, je le fais comme je le sens et je continue. Je respire quand je peux… Je suis épuisée, mais ça marche bien.

La sage-femme me montre notre fille !

Je ne voulais pas que Chéri aille voir la sortie de Bébé, par peur de le dégoûter, mais je vois qu’il regarde et qu’il en a envie. Je ne dis rien, je veux qu’il profite de cette événement comme il le sent, et à un moment, au grand étonnement de tout le monde, en pleine douleur, je m’arrête et regarde mon homme, je lui dis : « Ca va toi ? » Tout le monde rigole, moi je trouve ça tellement naturel, j’ai tellement besoin de savoir qu’il est bien lui aussi, qu’il est heureux… Je vois que ça va, alors, je me concentre. C’est lui qui me dit qu’on voit les cheveux, puis les yeux, le nez, la bouche… Là, la sage-femme me dit de pousser moins fort, c’est dur ! Mais, je me concentre, je pense à mon périnée en me disant que je ne veux pas de point de suture… Eh oui, on se demande ce qui nous passe par la tête des fois !

La tête est sortie, ouf, ça brûle mais c’est fait ! J’ai envie d’arrêter, je suis « naze » mais il y a les épaules. Allez, je pousse encore… elles sortent et là, une impression d’avoir un truc qui s’échappe. Bébé est dehors, la sage-femme la donne à son papa qui me la dépose sur le ventre, c’est tout chaud, tout liquide aussi, magique, bizarre, indescriptible. Je regarde mon homme qui ne sait plus quoi dire, concentré lui aussi sur ce qu’il doit faire… très zen ! La sage-femme lui propose de couper le cordon, je le regarde car j’étais curieuse de savoir comment c’était fait. « Chéri, pense à lui dire qu’on voulait que le cordon s’arrête de battre avant de couper… » Mais le cordon est très court et me fait mal, ça tire. Alors, il le coupe. Ca y est : Bébé est vraiment là, tout chaud contre moi… Et là, la sage-femme nous demande si on veut savoir ce que c’est. Ben oui, après 9 mois à ne pas savoir, nous n’y avons même pas pensé ! Elle montre à chéri qui, exprès ne me dit rien, et la sage-femme me montre en soulevant… notre fille !

Nous sommes heureux : elle va bien ! Nous avons réussi cet accouchement ! Que d’émotions, de bonheur ! Les douleurs sont déjà estompées ! Il faut encore pousser pour le placenta, avec l’épuisement, c’est presque ce que j’ai trouvé le plus dur. Nous restons 3 heures ensemble en salle de naissance car j’ai perdu beaucoup de sang. Papa et Luna partent faire les premiers soins pendant que l’infirmière me fait mes soins à moi : pas d’épisiotomie, des déchirures où il n’y a pas besoin de points et je ne sens rien, j’ai tellement eu mal pour l’accouchement, que mon corps me fait grâce des douleurs d’après. Tout est encore endolori. Je demande juste un petit antalgique dans la perf’ ; j’avais juste un cathlon pas de perf’ branchée. Pour le moment où ça va se réveiller… Le temps que ça passe, toute l’équipe de la salle de naissance vient me voir pour me féliciter, il paraît que, pour un premier, j’ai assuré, ça fait chaud au cœur, je suis fière de moi ! On me demande le pourquoi du sans péridurale, comment j’ai ressenti. Je remercie la sage-femme qui doit partir et est contente d’avoir réussi son pari d’avoir vu Bébé avant de partir. L’équipe de nuit est adorable. Papa et ma fille m’attendent dans le couloir, on nous redescend en chambre, je n’en peux plus, la puce non plus et ne tête pas le sein… Pas grave, on est heureux. Fous de joie, on appelles les tontons, tatas, cousins, grand-parents… trop heureux d’annoncer enfin la jolie surprise ! On l’admire, c’est notre bébé, tout plein d’amour entre nous trois déjà…

Notre petit trésor Luna est née le 27 décembre 2007 à 19h46, pèse 3kg465 et mesure 49,5cm ! On t’aime Bébé !

Emilie, 25 ans (Paris)
Maman de Luna, née le 27 décembre 2007 à 19h46

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