A 7 mois de grossesse : découverte d’un placenta preavia et d’un bébé en siège, pas plus d’infos venant du gynéco… Un mois passe et toujours pareil, rien a changé. Alors, programmation de la date de la césarienne pour le 4 mars dernier. Ca y est, maintenant il ne reste plus qu’à attendre ce jour avec impatience. La vielle de la césarienne, j’ai passé la nuit à la maternité : tout allait pour le mieux. Bien reposée et détendue mais impatiente de voir ma petite puce. On me conduit au bloc opératoire, un monde fou se bouscule là-dedans pour tout préparer. L’heure de la rachis anesthésie à sonner et là, on vous injecte le produit et c’est parti ! Vous ne sentez plus le bas de votre corps… Au bout de 20 minutes, enfin, on m’a présentée ma puce : un joli bébé de 2.770 kg, je l’ai eue avec moi seulement 5 petites minutes et pendant qu’ils lui prodiguaient les soins, tout a chamboulé pour moi ! Le placenta s’est mis à saigner énormément ! La rachis ne faisant plus d’effet, j’ai eu droit à l’anesthésie générale.
Quand je me suis réveillée en salle, avec tout plein de fils autour de moi et tout plein de bip-bip qui grouillaient dans mes oreilles, une personne m’a dit que j’avais été transfusée car j’avais fais une grosse hémorragie et que j’allais être transférée dans un service de réanimation. J’y suis restée 2 jours et puis, là, on m’a de nouveau opérée pour voir l’évolution de l’hémorragie interne ; de nouveau transfusée car grosse perte de sang et pour couronner le tout, mutée dans un grand centre hospitalier dans la région de mon domicile pour embolisation des artères utérines afin de stopper l’hémorragie.
Un jour et demi encore dans un service de réanimation, puis transfert dans un service de grossesse pathologique, suite de couches pour observation. Mais voilà, il ne manquait plus qu’une occlusion intestinale due aux quatre anesthésies que j’ai eues en trois jours consécutifs. Pendant tous ce temps, ma fille est restée dans le service maternité, là où j’ai eu la césarienne, tout le monde l’a choyée. Heureusement que mon mari m’apportait régulièrement des photos d’elle car je ne l’ai vue qu’au bout d’une bonne semaine et demie après sa naissance, lorsqu’on m’a ramenée à l’hôpital, là où j’avais accouché.
Aujourd’hui je suis pourvue d’une grande fatigue générale, le bébé va bien, elle grossit et grandit bien et la maman se remet doucement. Alors, je souhaite dire aux mamans chez qui on découvre un placenta preavia de bien demander tous les risques que l’on peut encourir pour éviter de passer par là où je suis passée et bon courage à toutes !
Mélanie, 24 ans
Maman de Cassie, 1 mois et demi